L'Association des Tribus sahraouies marocaines en Europe (ATSME), basée en France, a condamné "avec force" la répression de jeunes sahraouis lors de manifestations ces derniers jours dans un camp du polisario, dans le sud algérien, et s'est dite "préoccupée pour leur sécurité". Les forces de répression du polisario ont mené une campagne d'arrestations, d'intimidations, de courses poursuites de manifestants et de violations graves des droits de l'homme à l'encontre de jeunes sahraouis du camp dit de "Dakhla", à Tindouf, qui se sont révoltés ces derniers jours contre les conditions inhumaines dans lesquelles ils vivent. Dans un communiqué, l'ATSME, tout en saluant "le courage" de ces jeunes, s'est déclarée "très préoccupée pour leur sécurité". Elle dit "manifester sa solidarité avec les victimes et leurs familles et condamner avec force toutes les formes de violences et atteintes aux droits de l'Homme commises par le polisario dans les camps de Tindouf". L'ATSME appelle la communauté internationale à "agir d'urgence pour que ces jeunes retrouvent leur liberté et pour faire pression sur le Polisario et sur l'Algérie afin que les populations sahraouies assiégées dans ces camps puissent avoir leurs droits à la libre expression et à la libre circulation". A l'instar des sahraouis des camps de Tindouf et les sahraouis dans la mère patrie, l'ATSME souligne que tous ses membres sont "convaincus que l'autonomie proposée par le Maroc constitue la solution politique la plus juste qui va permettre aux sahraouis de gérer eux-mêmes leurs affaires, sous souveraineté marocaine". L'Association se dit convaincue que le statu-quo "ne fera que faire perdurer le malheur de nos concitoyens assiégés dans les camps de Tindouf et dont le recensement a toujours été refusé au HCR par le Polisario et l'Algérie". Le porte-parole de l'ATSME, M. Lahcen Mahraoui, constate, dans le même communiqué, que "le désespoir et le manque de perspectives ont poussé certains membres de la milice du Polisario à s'engager dans les trafics de tout genre (immigration clandestine, armes et drogues) ou encore dans le terrorisme, avec Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi)". Pire encore, ajoute-t-il, depuis le début de la crise libyenne, "la direction du Polisario s'est ralliée à Kadhafi dans son combat contre son peuple, en envoyant en Libye des centaines de mercenaires comme cela a été rapporté par les rebelles libyens eux mêmes et par la presse internationale". "C'est pour toutes ces raisons que nous lançons un appel à l'ONU à faire pression sur le polisario et sur l'Algérie pour les amener à s'engager sérieusement dans les prochains pourparlers du mois de juin, pour en finir avec cet insupportable statu quo et mettre fin au calvaire des populations de ces camps et prévenir la région contre l'instabilité", conclut-il.