Les manifestations «pacifiques et démocratiques» qui ont eu lieu, samedi, dans les camps de Tindouf dans le sud-ouest de l'Algérie, ont pour objectif de dénoncer «la politique répressive et corrompue de la direction du +polisario+ «, souligne «Europa Press». Ces protestations réclament le départ de la direction «corrompue et inique du +polisario+», a ajouté l'agence de presse espagnole dans une dépêche titrée, «Le mouvement réformiste du polisario organise à Rabbouni une protestation contre la corruption». Cité par «Europa Press», Mahjoub Salek, porte-parole de «Khat Achahid», mouvement dissident du «polisario», a indiqué que la direction actuelle des séparatistes compte, pour sa continuité, sur «les fonds des aides internationales «destinées, en principe, aux populations sahraouies. Le mouvement «Khat Achahid» appelé à «un changement de la direction corrompue» des séparatistes qui s'attache au pouvoir depuis 36 ans, dans le but de réaliser «la justice et la démocratie». Cet appel a été lancé par Salek lors d'une conférence de presse, vendredi soir à Madrid, qui était destinée à l'annonce de la participation de son mouvement à la manifestation prévue, ce samedi, pour protester contre la direction du «polisario» dans les camps de Tindouf. Dans un communiqué distribué lors de cette conférence de presse, «Khat Achahid» a indiqué que des membres de ce mouvement, accompagnés de journalistes de la presse indépendante, ainsi que de représentants d'ONG des droits de l'Homme et de la société civile européenne, prendront part au sit-in et à la manifestation qui seront organisés dans les camps de Tindouf pour réclamer le changement et exprimer leur condamnation au «polisario». «Khat Achahid» a plaidé pour une «accélération de ce changement, afin de mettre un terme à la souffrance de nos proches dans les camps de Tindouf» qui dure depuis longtemps, évoquant, à ce propos, la vague de manifestations qui parcourt actuellement le monde arabe, un appel «à la justice sociale, à la démocratie et à la délivrance des régimes corrompues». Un groupe de jeunes Sahraouis a décidé d'organiser une manifestation, le 5 mars, «contre la corruption et les corrompus dans la direction du +polisario+». Après l'annonce de l'organisation de cette manifestation, le «polisario» a entamé «une large campagne visant à porter atteinte à l'image de ces jeunes, notamment auprès de l'opinion publique sahraouie, tirant ainsi profit de l'isolement des camps de Tindouf du monde extérieur en raison de l'inexistence d'une connexion Internet». Ces jeunes sahraouis, poursuit le communiqué, ont exprimé leur condamnation à cette campagne acharnée menée par le «polisario» contre eux, faisant part à la communauté internationale de leur volonté d'aller de l'avant dans l'organisation de cette manifestation pacifique. Ils ont appelé «l'ensemble des ONG internationales, notamment celles actives dans le domaine des droits de l'Homme, à se solidariser avec eux, eu égard notamment aux conditions particulières dans les camps de Tindouf, en Algérie».(MAP). Une association sahraouie condamne la répression violente des manifestations pacifiques Par ailleurs, l'Association des portés disparus du polisario (APDP) a condamné la répression violente des manifestations pacifiques qui se sont déroulées, samedi, dans les camps de Tindouf pour revendiquer le changement de la direction corrompue du Polisario. L'association a imputé au polisario et au régime algérien les conséquences de cette agression barbare perpétrée à l'encontre des manifestants réunis devant le siège du soi-disant quartier général du front du polisario à Rabouni dirigé par le dénommé Mohamed Lakik responsable au prétendu «service des renseignements de l'armée» avec l'appui de son homologue algérienne, indique l'association dans un communiqué parvenu à la MAP. L'association a appelé la communauté internationale à intervenir en urgence pour garantir la sécurité des manifestants, les protéger des persécutions de la direction du polisario et oeuvrer à la mise à nu des crimes commis à l'encontre des innocents dans les camps de Tindouf.