"Comment les femmes peuvent-elles conduire le changement dans les pays arabo-musulmans" est le thème d'une table ronde dont les travaux ont débuté lundi à Rabat, à l'initiative de la Direction générale des collectivités locales (DGCL). Cette table ronde organisée en partenariat avec le "Wellesley Centers For Women" de l'Université américaine du Massachusetts, est l'occasion d'échanger les vues sur plusieurs questions relatives aux réformes et à la femme dans le Monde arabe et de prendre connaissance des efforts déployés pour l'égalité des sexes. Elle constitue également une opportunité pour mettre en exergue les acquis et les réformes du Maroc en matière d'intégration de l'approche genre au niveau institutionnel et au sein des politiques publiques. Intervenant à l'ouverture de cette rencontre, le wali, directeur général des collectivités locales, Allal Sekrouhi, a indiqué, dans une allocution lue en son nom, que cette table ronde s'inscrit dans le cadre des mutations et réformes que connaît le paysage politique au Maroc, notamment après le discours royal du 9 mars consacrant le dialogue au niveau de la Commission consultative de révision de la constitution, l'ancrage de la régionalisation avancée et le rôle crucial que jouera la femme dans la vie politique, économique et sociale. A cet effet, M. Sekrouhi a affirmé que la femme jouera un rôle avant-gardiste dans la vie politique et socio-économique au Maroc et aura une participation efficace à l'édification de la démocratie, de l'égalité et du renforcement des libertés individuelles et collectives. Pour Mme Rangita de Silva de Alwis, du Wellesley Centers For Women", le Maroc est un espace fertile à l'épanouissement des femmes pour conduire le changement, faisant observer, à cet égard, que "la réforme du Code de la famille, demeure une source d'inspiration pour les autres pays". Cette rencontre se penchera sur différents thèmes dont "le rôle de la femme dans la conduite du changement", "le renforcement de la participation politique de la femme: défis et opportunités" et "la violence contre les femmes". Prennent part à cette table ronde une quarantaine de femmes venant du Bangladesh, des Etats-Unis, de l'Egypte, de l'Indonésie, de la Jordanie, du Liban, du Pakistan, de la Palestine, de la Tunisie, de la Turquie, outre les présidentes et les premières vice-présidentes des collectivités locales marocaines.