le Maroc se trouve au cœur de la coopération décentralisée dans la région euro-méditerranéenne suite à sa récente élection à la coprésidence de l'Assemblée régionale et locale Euro-méditerranéenne (ARLEM). .-Par Taoufik Ennassiri-. Les membres de ce nouvel organe permanent, dont ceux représentant le Royaume, ont décidé d'unir leurs forces pour dynamiser le partenariat euro-méditerranéen et le doter d'une dimension territoriale en plus de la dimension parlementaire déjà établie dans le cadre du processus de Barcelone. Ils se sont dits déterminés à aller au-delà des relations diplomatiques traditionnelles en lançant des programmes de coopération concrets dans divers domaines notamment l'immigration, le changement climatique, le développement urbain ou les échanges culturels. Cette coopération, qui sous-tend le cadre institutionnel de l'Union pour la Méditerranée (UPM), sera centrée avant tout sur la proximité des citoyens, une gestion de projets efficaces et les questions relevant de la vie quotidienne. La coprésidence de l'ARLEM a été confiée au Maroc, en la personne de M. Mohamed Boudra, président de la région de Taza-Al Hoceima-Taounate, qui assumera cette fonction, pour les deux années et demi à venir, aux côtés de M. Luc Van Den Brande (Belgique), président du Comité des Régions de l'UE. L'ARLEM est appelée à œuvrer pour l'association des citoyens et des acteurs locaux et régionaux aux processus de prise de décisions au plan euro-méditerranéen, a confié M. Boudra à la MAP. Evoquant l'élection du Maroc pour assurer la coprésidence de l'ARLEM, il a souligné que cette mission sera d'un grand enrichissement pour le Royaume, qui enrichira, à son tour, cette Assemblée par son expérience dans les différents domaines. M. Boudra a qualifié cette élection de "grande fierté" pour le Maroc, ajoutant qu'il s'agit "d'une reconnaissance des efforts déployés par le Royaume en matière de décentralisation et de déconcentration, ainsi qu'en matière de régionalisation avancée, le grand chantier entamé au Maroc conformément aux Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI". Le projet de régionalisation avancée, a dit M. Boudra, vient s'ajouter aux grandes avancées réalisées par le Maroc dans les différents domaines au cours de la dernière décennie. Dans le même contexte, le Maire de Fès, M. Hamid Chabat, a relevé que l'élection du Maroc à la coprésidence de cette Assemblée est une reconnaissance également du dynamisme de sa diplomatie locale et du rôle qu'elle peut jouer dans les différents forums. M. Chabat, qui est membre de l'ARLEM, a qualifié "d'honneur" pour le Maroc d'assurer la coprésidence de ce nouvel organe rassemblant 84 représentants des collectivités locales et régionales de l'Union Européenne (UE) et de ses partenaires du pourtour méditerranéen. Il a relevé que les participants à la réunion constitutive de l'ARLEM, tenue dernièrement à Barcelone, ont salué les progrès réalisés par le Maroc en matière notamment de démocratie, des droits de l'Homme, de promotion de la situation de la femme et du développement humain. L'ARLEM est une assemblée paritaire et permanente réunissant les collectivités locales des pays riverains de la Méditerranée. Elle se compose de 84 membres, dont la moitié est issue du Comité des régions de l'UE et des associations européennes et internationales oeuvrant dans la coopération euro- méditerranéenne, alors que l'autre moitié est formée de représentants des collectivités territoriales des rives Sud et Est de la Méditerranée. Elle se veut un nouveau cadre institutionnel au sein de l'UPM qui a pour objectif de renforcer la coopération entre les autorités régionales et locales autour de la Méditerranée. L'idée de la création d'une Assemblée régionale et locale euro- méditerranéenne avait été proposée par le Comité des régions de l'UE lors de l'établissement de l'Union pour la Méditerranée à l'occasion du Sommet de Paris en juillet 2008.