Le délégué interministériel aux droits de l'Homme, Mahjoub El Haiba, a insisté sur "l'irréversibilité" du processus de réformes menées au Maroc, lors d'une réunion mardi à Rabat, avec l'ambassadeur français pour les droits de l'Homme, François Zimeray. Il a, à ce propos, rappelé le discours royal du 9 mars dernier "qui a fait du choix démocratique l'un des fondements de l'Etat et qui s'inscrit dans un vaste processus de construction démocratique et de renforcement de l'Etat de droit", indique jeudi un communiqué de la Délégation. L'effort de consolidation des droits humains dans le Royaume, enclenché depuis les années 1990, tend à "l'accompagnement des grandes réformes institutionnelles que connaît notre pays, son adaptation aux normes internationales et le renforcement des garanties nécessaires à la protection des droits de l'Homme", a relevé M. El Haiba. La mission de la Délégation, qui a été créée dernièrement aux côtés du Conseil national des droits de l'Homme et du Médiateur, est "de promouvoir la visibilité de notre pays au niveau international et régional, assurer une interaction efficace entre notre pays et le système international des droits de l'Homme, entretenir un dialogue permanent et régulier avec la société civile et les institutions nationales mais essentiellement combler les insuffisances en matière de coordination professionnelle et le renforcement de la pratique conventionnelle du pays", a-t-il expliqué. M. El Haiba a, d'autre part, évoqué la complémentarité entre ces trois institutions nationales, "l'objectif étant d'assurer des synergies entre les différents programmes et projets sectoriels et la coordination des actions des différents acteurs dans le domaine". De son côté, M. Zimeray a salué les grands chantiers de réformes que connaît le Maroc et son engagement en matière des droits de l'Homme et exprimé son "entière satisfaction" quant aux réalisations faites dans le cadre de la coopération bilatérale. Il s'est également réjoui du niveau des relations solides établies entre le Maroc et la France, rappelant les différentes réalisations accomplies par cette dernière en matière de formation et de relations internationales, grâce à la coopération efficiente entre les deux pays. Le diplomate français a réaffirmé "sa disposition à poursuivre l'action commune dans le cadre de la collaboration entre institutions, notamment dans le cadre des programmes menés par la Commission consultative française et l'Organisation internationale de la francophonie".