Le choix de l'expérience espagnole pour l'élaboration du Plan d'action national en matière de démocratie et des droits de l'Homme (PANDDH) au Maroc, est motivé par les relations profondes d'amitié entre les deux pays faites de confiance mutuelle en un avenir prometteur, a souligné vendredi à Rabat le ministre de la Justice, M. Mohamed Naciri. Le Maroc et l'Espagne sont des partenaires actifs dans le projet d'édification d'un espace méditerranéen de cohabitation et de solidarité où règnent la démocratie et le respect des droits humains, a dit M. Naciri, également président du Comité de pilotage du processus d'élaboration du PANDDH, à l'ouverture d'une réunion de ce comité. Dans ce contexte, il a plaidé en faveur de la création d'un réseau euro-méditerranéen chargé du suivi des plans d'action nationaux, comme valeur ajoutée pour la promotion des droits de l'Homme dans la région. Le Maroc, a rappelé le ministre, est le premier pays méditerranéen à mettre en place un plan d'action national dans ce domaine, en conformité avec les recommandations de la conférence de Vienne (1993) et avec les engagements du Royaume dans le cadre du Statut avancé qui lui a été accordé par l'UE. Loin d'être une simple mesure de forme, cette orientation revêtira la dimension d'un vaste projet devant mener à la mise en place d'une démarche volontariste et d'un calendrier de travail avec des objectifs bien précis, lesquels seront réalisés dans le cadre d'une action participative et responsable, a noté M. Naciri. De con côté, l'ambassadeur de l'UE au Maroc, M. Eneko Landaburu, a souligné la place primordiale des droits de l'Homme et du respect des libertés dans la politique extérieure de l'union, saluant à ce propos l'engagement ferme du Royaume exprimé au plus haut niveau de l'Etat en faveur de la consolidation de l'Etat de droit, de la démocratie, des droits de l'homme et la réforme de la justice.
Le Maroc et l'UE sont engagés dans un dialogue sur ces questions, lequel se concrétise à travers le Plan d'action de la politique européenne de voisinage, a-t-il indiqué, relevant que le statut avancé du Maroc constitue le cadre approprié pour aller de l'avant dans ce processus. Le diplomate européen a en outre indiqué que les questions de démocratie, des droits de l'homme et de la justice seront au cœur du sommet historique Maroc-UE, prévu le 8 mars prochain à Grenade (Espagne). L'ambassadeur d'Espagne à Rabat, M. Luis Planas Puchades, a pour sa part affirmé que la coopération entre le Maroc et l'Espagne concernant l'élaboration du PANNDH, avec l'appui de l'UE à l'heure de la présidence espagnole de l'union, est une opportunité idoine pour l'échange d'expériences en faveur du développement sociétal des deux pays et favoriser leur rapprochement. Il a à cet égard salué le caractère sage et audacieux de l'initiative marocaine d'élaborer ce plan national, et ce en s'inspirant de l'expérience espagnole, réitérant le soutien de Madrid aux efforts du Royaume dans ce cadre. Lors de cette rencontre, M. Mahjoub El Haiba, secrétaire général du Conseil consultatif des droits de l'Homme et secrétaire général du Comité de pilotage, a présenté un exposé sur les conclusions élaborées à la suite de la visite effectuée par une délégation du comité les 16 et 17 novembre dernier en Espagne. Cette rencontre, qui s'est déroulée en présence d'une délégation de la commission espagnole de suivi du Plan d'action national en matière des droits de l'Homme (Espagne), s'inscrit dans le cadre du processus de réflexion autour des questions liées à l'élaboration du PANDDH, particulièrement les mécanismes de mise en œuvre et de suivi et les expériences internationales dans ce domaine.