L'Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l'arganier est appelée à jouer le rôle de locomotive dans le processus du développement local et régional, a affirmé, mercredi à Rabat, le Premier ministre, Abbas El Fassi. Le Premier ministre, qui présidait le Conseil d'administration de l'Agence, a souligné que la réalisation de cet objectif passe par la prise de plusieurs initiatives dans divers domaines et l'attraction davantage d'investissements pour la réalisation de projets intégrés dans le cadre de la stratégie adoptée par cette structure. L'Agence est appelée aussi à relever plusieurs défis pour la préservation des écosystèmes locaux et la réalisation du développement durable pour les zones oasiennes et l'arganier et à mettre en place une stratégie globale qui prend en compte les différents programmes sectoriels qui concernent ces zones pour la définition des priorités et des projets à réaliser, a-t-il expliqué. M. El Fassi a insisté, dans ce sens, sur la nécessité de définir les priorités sur le plan local selon le nombre d'habitants, les capacités de production offertes et les risques auxquels font face ces zones, d'accorder une grande importance à la qualification de l'élément humain, de contrôler les facteurs qui menacent les zones oasiennes et de l'arganier et de mettre à niveau les écosystèmes. Le Premier ministre a par ailleurs rappelé les obstacles auxquels font face ces zones dont la désertification ce qui accélère le rythme d'épuisement des ressources naturelles. Les zones oasiennes et l'arganier constituent un large espace territorial qui représente près de 31,8 pc du territoire national dont 25 pc de zones oasiennes. Cet espace comprend 416 collectivités locales dont 165 collectivités dans les zones oasiennes relevant de six régions avec une population de 6,2 millions d'habitants (20 pc de la population marocaine) dont 5,2 millions établis dans les zones d'arganier. De son côté, le ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, a déclaré à la presse peu avant le début de cette réunion, que les zones oasiennes et l'arganier ont un avenir prometteur, ajoutant que l'Agence constitue un levier de développement humain. Il a indiqué que les zones d'arganier s'étendent sur une superficie de près de 800.000 hectares, alors que les zones oasiennes s'étendent sur une superficie de près de 48.000 hectares. Pour sa part, le directeur de l'Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l'arganier, Bachir Saoud, a affirmé que l'Agence a entrepris depuis sa création plusieurs activités notamment la définition de ses domaines d'intervention et la mise en oeuvre des mécanismes de son action. Après la tenue de la réunion du comité d'orientation stratégique de l'agence, il sera procédé au lancement de certains programmes au niveau de ses zones d'intervention, a-t-il fait savoir. Figure à l'ordre du jour de la première réunion du conseil d'administration de l'Agence, la mise en place des dispositions juridiques et organisationnels relatives aux ressources humaines, à la structuration de l'agence et aux procédures de conclusion des marchés, outre le budget de l'année 2011.