La Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Mme Latifa Akherbach, s'est entretenue à Dakar avec plusieurs ministres des Affaires Etrangères africains et avec le vice-ministre des Affaires Etrangères du Japon, en marge des travaux de la réunion ministérielle de la Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement en Afrique (TICAD), dont les travaux ont été clôturés lundi dans la capitale sénégalaise. Mme Akherbach, qui conduisait la délégation marocaine aux assises de cette rencontre continentale, s'est entretenue avec le Ministre d'Etat, Ministre des Affaires Etrangères du Sénégal, Maitre Madické Niang, le Ministre d'Etat, Ministre des Affaires Etrangères, de l'Intégration Africaine et des Nigériens à l'Extérieur, M. Mohamed Bazoum et le Ministre des Affaires Etrangères du Cap Vert, M. Jorge Abalbero da Silva Borges. La secrétaire d'Etat a également eu des entretiens avec le ministre de la coopération internationale de Guinée, M. Moustapha Koutoubou Sano, le ministre de la coopération internationale et régionale de la république démocratique du Congo, M. Raymond Tschibanda, le vice-ministre des affaires étrangères du Japon, M. Chiaki Takahashi et la vice-ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération de Sierra Leone, Mme Ebun Adebola Jusu. Lors de ces entretiens, Mme Akherbach a exposé les derniers développements de la question du Sahara, notamment après la publication du dernier Rapport du Secrétaire Général de l'ONU et le vote à l'unanimité de la résolution 1979 du Conseil de Sécurité sur le Sahara. Elle a, par ailleurs, relevé que la persistance de ce conflit artificiellement maintenu autour du Sahara marocain, aggrave la vulnérabilité sécuritaire de la région sahélo saharienne, mine la stabilité de l'ensemble du Continent africain et affecte forcément le potentiel de toute la région. A l'occasion de ces rencontres, la Secrétaire d'Etat a également rappelé à ses interlocuteurs, l'engagement crédible et actif du Royaume du Maroc, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, dans la coopération Sud-Sud et plus particulièrement dans les actions orientées vers le développement humain. Le Maroc, dont l'expertise et l'expérience sur le terrain sont reconnues par les pays bailleurs de fonds comme le Japon, dans le cadre de projets de coopération triangulaire, est disposé, a dit la Secrétaire d'Etat, à élargir et à diversifier les domaines d'intervention de cette coopération, notamment pour faire face à de nouveaux défis tels que l'impact du changement climatique sur les pays africains et le développement des énergies renouvelables dans le Continent. Le processus de la TICAD, qui est à sa 4ème Conférence ministérielle depuis 1993, est le plus ancien et le plus important partenariat entre l'Afrique et un pays tiers. Il bénéficie de l'appui de l'ONU, du PNUD, de la Banque Mondiale, ainsi que de la Banque Africaine du Développement et de la Commission Economique pour l'Afrique (CEA). Lors de son intervention en plénière des assises de la TICAD à Dakar, Mme Akherbach a affirmé que le Maroc est disposé à explorer de nouveaux domaines de la coopération triangulaire "Japon-Maroc-Afrique subsaharienne", rappelant l'engagement du Royaume pour la coopération sud-sud et la mise à disposition de son expertise. Après avoir rappelé les nombreux défis de développement du continent africain qui requièrent la synergie des efforts, la secrétaire d'Etat a plaidé pour l'intégration régionale. "L'Afrique ne pourra résorber ses retards de développement et se hisser à la place qui lui revient dans l'économie mondiale que si elle parvient à dépasser la logique d'une croissance volatile pour adopter un paradigme de développement durable. Cela passe forcément par la réalisation d'une intégration économique régionale puis continentale", a-t-elle expliqué. L'intégration régionale est ainsi une condition sine-qua-non pour l'émergence de marchés de taille critique et suffisamment intégrés pour attirer les investissements privés, multiplier les capacités de production et accroitre le potentiel de création d'emplois, a-t-elle affirmé. Les travaux de la réunion ministérielle de la TICAD à Dakar ont été axés sur des concertations autour de plusieurs thèmes d'actualité, notamment "l'atteinte des objectifs OMD en Afrique", "développement des ressources humaines et sécurité alimentaire en Afrique" et "coopération en faveur de la paix, de la stabilité et de la bonne gouvernance en Afrique". La manifestation a été clôturée par l'adoption d'un document final qui servira à l'orientation et à l'optimisation des actions de coopération de la TICAD en faveur de l'Afrique. Lancée en 1993 par le Japon, la TICAD, dont la 4ème réunion s'est tenue à Yokohama en mai 2008 au niveau des chefs d'Etats et de gouvernements, est une initiative qui Âœuvre à rallier le soutien pour l'Afrique et à maintenir le programme de développement de l'Afrique au premier rang de l'agenda mondial. Outre le Japon et les pays africains partenaires, la rencontre de Dakar a connu la participation des représentants du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), de la Banque mondiale (BM), des pays donateurs asiatiques, des organisations régionales et internationales ainsi que la société civile.