millions de dirhams (MDH), a annoncé jeudi à Rabat, ambassadeur, chef de la délégation de l'UE au Maroc, M. Eneko Landaburu. Ces projets touchent notamment aux domaines de la démocratisation et droits de l'Homme, l'éducation, les personnes handicapées, l'enfance et les jeunes, la femme, le développement rural et la migration, a précisé M. Landaburu qui s'exprimait lors du séminaire de lancement des nouveaux projets de partenariat UE-société civile. Et de rappeler que l'UE a appuyé, sur la période 2007-2010, à travers des instruments et programmes thématiques, 58 projets en partenariat avec des organisations de la société civile marocaine et européenne pour un montant global de 21 millions d'euros (près de 237 MDH). Il s'agit de 22 projets dans le cadre de l'Instrument européen pour la démocratie et les droits de l'Homme, 19 projets pour le programme "acteurs non étatiques et autorités locales pour le développement", 14 projets pour le programme "Migration et asile", deux projets relatifs au programme "Environnement et gestion durable des ressources naturelles" et un projet lié au programme "développement social et humain". Pour le diplomate européen, "le rôle clé de la société civile est réaffirmé avec force dans la communication de la Commission de mars 2011, pour un nouveau partenariat pour la démocratie avec les voisins du sud de la Méditerranée". "Au Maroc, la relation avec la société civile est au coeur de notre partenariat depuis longtemps", a-t-il dit, ajoutant que "cette relation "s'enracine dans la force de proposition et de plaidoyer de la société civile marocaine en faveur de réformes démocratiques et sociales". Intervenant à cette occasion, M. Driss El Yazami, président du Conseil national des doits de l'Homme (CNDH), a mis l'accent sur quatre éléments, qui selon lui, sont nécessaires pour accélérer un processus de réforme politique et raffermir la transition démocratique. Il s'agit, d'"une volonté politique de l'Etat et une alliance politique assez large, l'existence d'acteurs sociaux engagés et actifs, un environnement régional et international favorable et des ressources humaines et financières disponibles". M. El Yazami a relevé, à cet effet, que plusieurs indicateurs témoignent de la volonté politique pour la réforme au Maroc, citant notamment le dahir instituant le CNDH, la révision des cadres juridiques régissant l'Instance Centrale de Prévention de la Corruption (ICPC) et le Conseil de la Concurrence dans le sens du renforcement de leur autonomie et de l'élargissement de leurs compétences, particulièrement celle de l'auto-saisine. Cette rencontre, de deux jours, marquée par la participation de plusieurs représentants des associations de la société civile marocaine et européenne actives au Maroc, se veut une plateforme d'échange d'expériences et de bonnes pratiques susceptibles de contribuer à optimiser l'impact des actions de la société civile. Elle a également pour objectif d'accompagner les organisations de la société civile partenaires dans la réalisation des projets.