Le gouvernement britannique va demander à des pays arabes d'entraîner les rebelles libyens en vue de renforcer leur position avant toute négociation au sujet d'un cessez-le-feu avec le régime du colonel Mouammar Kadhafi, rapporte jeudi le quotidien britannique "The Guardian". Citant de hauts responsables du ministère britannique de la Défense, le Guardian indique que le gouvernement de Londres étudie même la possibilité de recruter des compagnies privées, employant d'anciens militaires britanniques, pour aider les rebelles. D'après le journal, ces rebelles désorganisés ne seront pas en mesure de réaliser, sans aide, des percées contre les forces loyales au colonel Kadhafi. Des pays membres de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) envisagent eux-aussi de demander à certains pays arabes d'entraîner les rebelles ou de financer des programmes d'entraînement, poursuit le journal londonien Ces programmes d'entraînement, qui pourraient durer pendant un mois, visent à renforcer les capacités des rebelles de conquérir davantage de territoires. A présent, les rebelles "n'avancent pas", observe une source britannique, citée par le Guardian, qui souligne que la décision britannique de trouver des moyens d'entraîner et d'armer les rebelles représente un signe supplémentaire de la détermination de la coalition de renverser le régime du colonel Kadhafi. Les programmes d'entraînement, envisagés par le gouvernement britannique, ne seront pas contraires aux dispositions de la résolution onusienne relative à la Libye, estime le Guardian, rappelant que la résolution appelle au recours "à tous les moyens nécessaires" pour protéger les populations civiles contre les attaques des forces de Kadhafi. Le Guardian indique, par ailleurs, que des sources britanniques insistent qu'il serait difficile de remporter la guerre en Libye par les seuls frappes aériennes.