L'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, M. Mohammed Loulichki, a estimé que face au défi migratoire l'action nationale et internationale doivent aller de pair. "Pour faire face à ce nouveau défi (migration), l'action nationale et internationale doivent aller de pair et se renforcer mutuellement" a affirmé M.Loulichki, qui participait récemment, à New York, comme panéliste, à une Conférence sur "la migration illégale : perspectives juridiques et politiques", aux côtés de M. William Swing, directeur général de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), Mme Helen Clark, administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ainsi que des ambassadeurs d'Espagne, du Mexique, du Yémen et de l'Equateur, d'universitaires et d'experts de l'ONU. Il a également relevé que "la question migratoire s'est imposée par la force des choses à l'agenda international compte tenu de son impact humain, économique, social et culturel mais aussi compte tenu des actions de plus en plus menaçantes des réseaux de trafic de tout genres qui menacent la sécurité et la stabilité des Etats et même des régions toutes entière comme c'est le cas dans la région Sahélo-saharienne". Après avoir mis en relief la position géographique du Maroc qui l'a transformé d'un pays d'émigration à un pays de transit et de destination, le diplomate marocain a mis en relief "les fondamentaux de la politique nationale en matière de gestion de la problématique migratoire, à savoir, une approche globale de la problématique, qui dépasse le purement sécuritaire et intègre la dimension de développement, une relation de dialogue et de partenariat, seule à même d'assurer un résultat réciproquement gagnant, et une gestion basée sur l'état de droit et le respect des engagements internationaux". Il a, en outre, rappelé les grandes lignes de la loi relative à l'entrée et au séjour des étrangers au Maroc et la politique de retour volontaire assisté des migrants étrangers, ainsi que les campagnes de communication destinées à sensibiliser et à dissuader les candidats à la migration clandestine, particulièrement les jeunes et les femmes. " Cette politique, a-t-il expliqué, a été servie par les objectifs de l'Initiative nationale du développement humain (INDH) qui a permis de financer des projets destinés à sédentariser la population active en lui assurant des emplois sur place". L'ambassadeur a de même rappelé "l'effort soutenu du Maroc pour asseoir, sur le plan régional et international, le lien de causalité entre la migration et le développement tel qu'il s'est matérialisé lors de la Conférence euro-africaine réunie à Rabat, en juillet 2006 et tel qu'il se prolonge dans la participation active et remarquée du Maroc dans le Forum Global pour la migration et le développement".