Les cinéastes marocains établis en Belgique contribuent au brassage des cultures marocaine et belge, a affirmé la réalisatrice belge, Karine de Villers, en marge de sa participation à la 17-ème édition du festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan (FICMT). "II y a plusieurs jeunes marocains installés en Belgique qui ont réalisé des films et qui sont connus et reconnus aussi bien en Belgique qu'au niveau international", a-t-elle confié à la MAP, relevant que "ces jeunes réalisateurs nous apportent leur lecture du monde". Parmi les réalisateurs d'origine marocaine qui se sont illustrés en Belgique, Karine de Villers a cité Nabil Ben Yadir qui a réalisé "Les barons", un des meilleurs succès belges de l'année 2009, et Yasmine Kassari, réalisatrice de plusieurs documentaires et fictions dont "Quand les enfants pleurent" et "L'enfant endormi". Evoquant le FICMT, la réalisatrice belge a indiqué que ce festival "constitue un magnifique lieu de rencontres entre les professionnels du grand écran, distributeurs, producteurs, réalisateurs de fictions et scénaristes, et une merveilleuse occasion pour la projection de plusieurs documentaires et de court-métrages". Karine de Villers, qui a pris part à un colloque international sur le film documentaire initié dans le cadre de la 17-ème édition du FICMT (26 mars-2 avril), a déploré le fait que ce genre cinématographique "a du mal à émerger contrairement au films de fiction". "En Belgique, on a des cinéastes qui sont des pères fondateurs du documentaire notamment Henri Storck mais nous n'arrivons pas à toucher le public par nos films, c'est un peu dramatique", a-t-elle dit. Née à Quito en Equateur, Karine de Villers a fait des études d'histoire de l'art en civilisations non-européennes, archéologie et anthropologie à l'Université Libre de Bruxelles. Elle a réalisé plusieurs documentaires tels que "Le petit château", "Comme je la vois" et "Luc de Heusch. Une pensée sauvage".