"L'artiste est censé savoir qu'il a un message et une vison du monde, de la société, de l'individu et de l'Homme", a estimé le réalisateur marocain, Abelkader Lagtaa, en marge de la 17-ème édition de festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan (FICMT). "L'artiste devrait bon gré mal gré assumer sa responsabilité de trouver les moyens qui lui permette de bien s'exprimer, de telle sorte que sa voix parvienne au public", a insisté le cinéaste marocain, honoré lors de la cérémonie d'ouverture du FICMT. "Je me sens personnellement plus enclin à aborder les problèmes de l'individu comme tels, qui essaye de faire entendre sa voix dans une société traditionnelle", a affirmé le réalisateur de "Amour à Casablanca" dans une déclaration à la presse. Il a, dans ce sens, fait savoir que "dans ses films, il y a des personnages qui cherchent à s'imposer et à réaliser ses rêves". Evoquant l'hommage que lui a été rendu par le FICMT, Lagtaa a souligné que cette distinction est une grande responsabilité. "Cela m'exhorte à revisiter mon parcours, à opérer un petit recul, pour que je puisse améliorer mon style de travail et m'employer à me mettre au diapason des évolutions que connaît la société marocaine", a-t-il expliqué. Pour Lagtaa, "l'écriture du scénario, la mise en scène et les prises de vues se complètent", relevant que pour cette raison qu'il préfère exprimer ce qu'il ressent aux tréfonds de lui-même au lieu d'exprimer la vision des autres". Né en 1948 à Casablanca, Lagtaa est lauréat de l'école nationale du cinéma en Pologne en 1975. Outre, "Amour à Casablanca" (1991), le cinéaste marocain compte à son actif plusieurs films dont notamment "Les Casablancais" (1998) et "Yassmine et les hommes" (2007).