La sélection olympique marocaine de football a souffert avant de venir à bout d'une équipe mozambicaine accrocheuse, par 2 buts à 0, samedi soir à Marrakech, en match aller du premier tour des éliminatoires africaines aux Jeux Olympiques 2012 à Londres. Les protégés du Néerlandais Pim Verbeeck, qui sont passés à côté d'un énorme ratage qui les aurait exposé aux aléas d'un match retour en déplacement périlleux, ont trouvé leur salut dans deux balles arrêtées à la limite de la surface de réparation, concrétisés avec brio par Abderrazak Hamadallah (83) et Zakaria Labyad (88è). Devant une défense opaque, à neuf joueurs -le Mozambique a pratiquement évolué avec un seul attaquant-, les Lionceaux de l'Atlas ont beau diversifier leur jeu, ils ne parvenaient pas à trouver la faille. Inférieurs dans les balles aériennes et les duels individuels, en raison de l'omniprésence des maillots jaunes autour de la cage mozambicaine, les Nationaux ont essayé de trouver la solution dans les balles arrêtées, les tirs de loin et les infiltrations des flancs, mais en vain. Ainsi, les Driss Fettouh, auteur d'un boulet de canon qui a effleuré la transversale (11è), Labyad, qui a fait trembler la barre sur un coup de pied arrêté (24è) et Abdelaziz Barrada, qui a pénétré le mur défensif adverse du flanc droit, avant de voir sa balle rater sa cible (25è) et consorts ont tout fait au début de cette partie, sauf inscrire des buts qui leur auraient permis d'appréhender sous de meilleurs auspices le reste de la rencontre. Le manque d'audace du Néerlandais Pim Verbeeck, qui a semblé choisir, notamment lors de la première mi-temps, de ne pas prendre le risque de faire avancer ses lignes pour, au moins, réduire le déséquilibre numérique créé par le schéma tactique unique dans son genre (9-1) adopté par l'adversaire, a également joué en défaveur des Nationaux. Un choix qui s'explique peut-être par les velléités de contre-attaques mozambicaines qui tenaient toujours en haleine l'équipe nationale, dont le pire cauchemar aurait été d'encaisser un but contre le cours du jeu. Danger réel ou juste une épouvantail? En tout cas, les Mozambicains, quoique étouffés par le schéma défensif drastique qu'ils se sont imposés eux-mêmes et qui a terni le spectacle, ont fait preuve , notamment vers la fin de la rencontre, d'une lueur de qualités techniques qui peuvent s'exprimer mieux en match retour, le week-end du 9-10 avril à Maputo. Les vainqueurs de ce premier tour disputeront un second tour en juin, dont les huit qualifiés prendront part à un tournoi final, du 2 au 18 décembre prochain.