M. Abdesselam Aboudrar, président de l'instance centrale de lutte contre la corruption, a affirmé que le discours de SM le Roi Mohammed VI du 9 mars dernier, a ouvert de nouvelles perspectives devant l'action de cette instance en vue de lui conférer de larges attributions et la doter des ressources financières et humaines et de l'autorité morale nécessaires. Dans un entretien au journal "Akhbar Al Youm", publié vendredi, M. Aboudrar a indiqué que l'instance inscrit son action dans cet objectif en oeuvrant à la dynamisation de son rôle et à la révision du cadre juridique régissant ses activités. Il a souligné, à cet égard, que le Premier ministre, M. Abbas El Fassi a demandé à l'instance de présenter un projet complet relatif à son cadre juridique, lequel, a-t-il dit, fait l'objet actuellement d'un examen de la part de cette structure. Le Premier ministre a également exprimé sa disposition à accélérer l'aboutissement de certaines questions dont l'adoption de la loi relative à la protection des victimes et des témoins, qui requiert la mise à contribution du ministère de la justice, a-t-il ajouté. En ce qui concerne l'annonce par "Transparency Maroc" de son intention de quitter l'Instance centrale de lutte contre la corruption, au motif de son "faible rendement", M. Boudrar a admis a cette association "est tout à fait en droit de prendre les positions qu'elle juge adéquates", estimant toutefois que "le timing est fort inapproprié" pour la prise d'une telle décision, surtout au moment où l'instance "adopte un ton plus ferme et exerce des pressions pour dynamiser son rôle et hâter la révision de son cadre juridique". Il a, d'autre part, révélé que l'Instance centrale a saisi de quelque dizaines d'affaires de corruption le Ministère de la justice, sachant toutes les difficultés qu'exige la préparation d'un dossier complet sur une affaire de ce genre.