Le président de l'Instance Centrale de Prévention de la corruption, M. Abdeslam Aboudrar a affirmé, jeudi à Rabat, que cette institution a pu réaliser d'importants acquis en se positionnant en tant que "force influente dans la dynamique nationale de lutte contre la corruption". M Aboudrar, qui s'exprimait à l'ouverture des travaux de la sixième session ordinaire de l'assemblée générale de l'Instance, a ajouté que celle-ci a pu "donner consistance à son discours" empreint de "critique constructive et de courage dans le traitement de tous les aspects liés à la corruption". L'Instance Centrale de Prévention de la Corruption, a-t-il indiqué, a appelé également les parties concernées par la mise en Âœuvre de ces recommandations à assumer leurs responsabilités, et a réussi à conférer à son action crédibilité auprès des instances internationales. M. Aboudrar a, en revanche, fait état des "contraintes qui ont entravé l'activation optimale des attributions et missions de l'instance", relevant que ces contraintes renvoient principalement à l'interprétation ambiguë faite du cadre juridique de l'Instance Centrale de Prévention de la Corruption, notamment en ce qui concerne la gestion administrative et financière. M. Aboudrar a fait observer que l'Instance est appelée aujourd'hui à dépasser ces entraves et concentrer ses efforts sur la matérialisation de son approche sectorielle, comme étant l'un des mécanismes de mise en œuvre des recommandations et propositions consignées dans le rapport de l'Instance. Les travaux de la sixième session ordinaire de l'assemblée générale de l'Instance Centrale de Prévention de la Corruption, sont consacrés à la discussion du bilan de l'Instance et à l'étude des perspectives de son action, avec aussi à l'agenda l'approbation du projet d'ordre du jour de la session du 28 octobre 2010, et du procès-verbal de la session de juin dernier, outre la discussion de l'expérience accumulée par l'Instance (janvier 2010-octobre 2010: bilan et contraintes) . A noter que les missions de l'Instance, créée en 2008, consistent en la coordination des politiques de prévention de la corruption et le suivi de leur exécution. L'Instance Centrale de Prévention de la Corruption se charge aussi, de proposer au gouvernement les grandes orientations de la politique de prévention de la corruption, notamment en ce qui concerne le volet relatif à la coopération entre les secteurs privé et public. Elle veille également à assurer le suivi et l'évaluation des mesures adoptées pour la mise en oeuvre de la politique du gouvernement en la matière et à adresser des recommandations aux administrations, organismes publics, entreprises privées et à l'ensemble des intervenants dans la politique de prévention de la corruption.