Le président de l'Instance centrale pour la prévention de la corruption, M. Abdessalam Aboudrar a indiqué que seule une approche participative impliquant toutes les parties concernées, y compris la société civile et les citoyens, est à même d'endiguer le phénomène de la corruption. M. Aboudrar, qui a réitéré la volonté de l'Instance de consolider les acquis réalisés par le Maroc dans ce domaine, a fait état de l'élaboration d'un projet de loi qui vise à protéger et encourager les témoins et les personnes qui dénoncent tout acte de corruption. Dans une interview publiée lundi par le quotidien "Rissalat Al Oumma", il a noté que l'Instance oeuvre également pour qu'une loi relative à la collecte d'informations soit promulguée, relevant qu'outre l'arsenal juridique approuvé ou amendé, le Royaume a adhéré aux efforts internationaux à travers la signature de la Convention de l'ONU pour la lutte contre la corruption, outre la mise en place d'un ensemble d'institutions pour promouvoir la transparence et la bonne gouvernance. Le responsable, qui a qualifié d'"avancé" l'arsenal juridique marocain relatif à la répression de la corruption par rapport à d'autres pays, a noté que ces textes cadrent avec les critères et les lois internationaux, soulignant la nécessité d'enrichir ces textes par d'autres lois concernant notamment la protection des témoins et les personnes qui dénoncent ce phénomène et les experts, outre la loi relative à l'accès à l'information. La loi sur la déclaration du patrimoine, adoptée récemment, constitue un des importants mécanismes de prévention de la corruption, a-t-il fait remarquer. Concernant l'indice de perception de la corruption et les autres indices publiés par "Transparency Maroc", M. Aboudrar a expliqué qu'ils représentent une importante source d'information sur le phénomène de la corruption au Maroc et dans le monde, estimant que le classement du Royaume lors des dernières années demeure "non-satisfaisant". Il a, par ailleurs, signalé que "Transparency" a salué récemment les grands efforts déployés par le Maroc, la mise en place de l'Instance centrale pour la lutte contre la corruption et l'élaboration du plan national de lutte contre la corruption que le gouvernement oeuvre pour son actualisation. "Transparency Maroc" est une composante fondamentale qui partage avec l'Instance les mêmes objectifs de promotion d'un système national d'honnêteté et de bonne gouvernance, a indiqué M. Aboudrar. Pour M. Aboudrar, l'organisation en 2011 au Maroc de la 4è session de la Conférence internationale des parties à la Convention pour la lutte contre la corruption est un encouragement aux efforts déployés par le Maroc et une reconnaissance du rôle de la délégation marocaine à la 3ème session à Doha.