Recevoir les doléances sur les cas de corruption et en avertir les pouvoirs judiciaires sont, entre autres, les prérogatives de l'Instance centrale de lutte contre la corruption. Abdesselam Aboudrar, président de l'Instance centrale de lutte contre la corruption, a exprimé, samedi à Kénitra, la volonté de l'Instance d'assumer la mission qui lui a été confiée de manière totale et efficace. M. Aboudrar, qui intervenait au cours d'une rencontre organisée par la Fédération des associations de Kénitra en collaboration avec la municipalité de cette ville sur le thème «Quels outils pour garantir la moralisation de la gestion de la chose locale», a indiqué que l'Instance a pour mission la consécration des principes d'éthique et le renforcement de la lutte contre la corruption. L'Instance centrale de lutte contre la corruption, a-t-il dit, peut notamment recevoir les doléances sur les cas de corruption et en avertir les pouvoirs judiciaires, évaluer le programme de lutte contre la corruption du gouvernement et son actualisation et insister, au niveau politique, sur la nécessité d'une moralisation globale pour la consécration des principes de l'Etat de droit. Parmi les acquis réalisés dans ce domaine, a ajouté M. Aboudrar, la promulgation de la loi sur la gestion déléguée des services publics, la publication des lois sur le blanchiment d'argent et la déclaration des biens et l'installation de l'Instance centrale de lutte contre la corruption. Il a indiqué que le gouvernement est le premier responsable de la lutte contre la corruption. Le président du conseil municipal de Kénitra, Aziz Rebbah, a souligné, pour sa part, l'importance de la contribution des organisations de la société civile à la moralisation de la gestion locale. Sans cette moralisation, a-t-il dit, il ne peut y avoir de développement et de démocratie véritables. Il faut, a-t-il ajouté, développer les mesures de lutte contre la corruption et asseoir la responsabilité personnelle au lieu de la responsabilité des institutions.