Le discours royal annonçant des réformes institutionnelles est "décisif" pour les investisseurs français, a déclaré, mercredi à Paris, Laurence Parisot, présidente du Mouvement des entreprises de France (MEDEF). "Ce discours important, porteur d'un extraordinaire espoir et qualifié d'historique par les commentateurs, est, pour nous investisseurs, décisif", a souligné Mme Parisot, lors d'une rencontre-débat sous le thème "Réformes et croissance, où en est au Maroc?". La présidente du patronat français a salué "la volonté affichée" par SM le Roi Mohammed VI pour la régionalisation avancée, basée sur "les fondements de la démocratie". "Démocratie et économie de marché vont de pair. Plus nous approfondissons la démocratie, plus nous nous donnons de chance d'approfondir la paix, la croissance et la prospérité", a-t-elle assuré. De son côté, le président du Conseil régional de Champagne-Ardennes, Jean-Paul Bachy, a souligné les retombées de la régionalisation sur l'avenir des relations économiques entre le Maroc et la France, notamment sur le plan du développement de partenariats "gagnant-gagnant" dans le cadre de la coopération décentralisée. Après avoir rappelé que sa région est jumelée depuis une vingtaine d'années avec la région de l'Oriental, M. Jean-Paul Bachy a salué "la vertu des trois D" (décentralisation, démocratie, développement), "une vraie chance pour le pays". Pour le président du groupe d'amitié France-Maroc à l'Assemblée nationale française, Jean Roatta, le discours royal vient consacrer le processus de réformes dans le Royaume. "Cela fait une dizaine d'années que le Maroc est en marche", a-t-il dit, rappelant l'adoption du code de la famille et l'évolution politique enregistrée dans Royaume. Cette rencontre-débat, organisée par le MEDEF et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), a été marquée par la participation d'une délégation ministérielle marocaine qui a mis en exergue, devant les patrons français, la portée des réformes annoncées dans le discours royal et suscité davantage d'engagements des pouvoirs publics français et des investisseurs privés pour faire aboutir le chantier des réformes par le soutien à la croissance économique. La délégation comprenait Salaheddine Mezouar, ministre de l'Economie et des finances, Amina Benkhadra, ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, Ahmed Réda Chami, ministre de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, Yassir Znagui, ministre du Tourisme et de l'artisanat et Nizar Baraka, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Affaires économiques et générales.