Les contraintes qui entravent l'action de l'Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC) et la mise en Âœuvre des propositions détaillées dans son rapport 2009 ont été au centre de la réunion, mardi, entre le Premier ministre, M. Abbas el Fassi, et les membres du comité exécutif de l'Instance, conduit par M. Abdeslam Aboudrar. Cette réunion a évoqué notamment les contraintes relatives à l'ambiguité du cadre juridique et institutionnel de l'ICPC, ainsi que le manque de ressources humaines et matérielles et l'absence de mécanismes de suivi et de coordination, indique un communiqué de la Primature. Le manquement à la mise en œuvre des recommandations et des propositions relatives au renforcement de la probité et de la transparence, en limitant le pouvoir d'appréciation et en renforçant les mécanismes de recours en matière des marchés publics a été aussi examiné lors de cette rencontre. La réunion a traité également du nombre limité des poursuites judiciaires dans les affaires de corruption et des dépassements déposées ou évoqués dans les rapports des instances de contrôle financier et judiciaire. Ces contraintes, précise le communiqué, portent sur la difficulté d'adopter une approche sectorielle et participative permettant l'implication de tous les secteurs, en vue de mettre en œuvre des mesures pratiques à effet immédiat qui seront programmés dans le cadre de partenariats entre les différents acteurs. L'assistance a également déploré l'absence de toute initiative de consécration de la transparence politique aussi bien au niveau de la gestion de la chose partisane que des échéances électorales. Elle a par ailleurs relevé la difficulté de dénonciation des actes de corruption à la lumière de l'absence d'un cadre juridique qui protège les témoins, les dénonciateurs, les experts et les victimes, menacés dans le cadre des affaires de corruption. Selon le communiqué, M. Abbas El Fassi a admis la nécessité de réviser le cadre juridique de l'ICPC et de la doter des moyens du travail nécessaires afin qu'elle puisse remplir ses missions dans les meilleurs conditions. Il a aussi insisté à donner des signaux forts à l'opinion publique, à travers l'adhésion des différents secteurs, en vue de rattraper le retard dans la mise en Âœuvre des mesures pratiques. Pour ce faire, il a été décidé de tenir une réunion élargie dans les plus proches délais entre le gouvernement et l'ICPC, afin de prendre des décisions immédiates en matière de lutte contre la corruption, sur la base des recommandations et propositions de cette instance.