Des experts marocains et étrangers oeuvrant dans le domaine des nouvelles technologies de l'information (NTI), ont plaidé pour l'intégration des normes de la cyber-sécurité dans la loi marocaine, en vue d'assurer une réaction rapide au nombre croissant des cyber-attaques. Ils ont ainsi souligné, vendredi soir à Ifrane, dans la déclaration finale d'une rencontre régionale sur les enjeux de la cyber-sécurité, l'harmonisation des normes sur la cyber-sécurité au Maroc avec les standards internationaux pour réagir d'une manière consistante aux cyber-attaques à l'échelle globale et l'établissement de programmes de formation continue en matière de cyber-sécurité pour les juges et les avocats, les décideurs, et les intervenants-clés ". Les experts des NTI ont appelé, dans ce cadre, à la sensibilisation des Marocains aux cyber-attaques, la promotion de la communication entre les différents partis sur les cyber-attaques et les mesures de cyber-sécurité et l'intégration de la cyber-sécurité dans les cursus scolaires et académiques au Maroc. Les participants à cette conférence ont également élaboré une feuille de route visant à éclaircir les enjeux de la cyber-sécurité. Etant donné qu'Internet est un outil permettant entre autres la communication ouverte et libre dans divers domaines comme le commerce, l'éducation, ou la communication privée, les experts ont insisté sur la nécessité d'instaurer une plate-forme visant à sécuriser les informations, et ce pour assurer une communication libre entre les gens et les organismes. Dans ce cadre, le président de l'université A Akhawayn, M. Driss Ouaouicha, a fait savoir que son établissement procédera à l'ouverture d'un programme académique en cyber-sécurité qui, a-t-il dit, jouera un rôle clé pour les décideurs marocains dans l'ère du progrès numérique et de la cyber-sécurité. M. Taieb Debbagh, secrétaire général du Département de la Poste, Télécoms et Nouvelles Technologies au Ministère de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, ainsi que M. Abdelhafid Debbarh, secrétaire général du département de l'enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherché Scientifique, ont tous les deux exprimé leur intérêt à faire des recommandations de cette rencontre un point de départ pour une plus large coopération entre les membres des sphères académique, scientifique, et gouvernementale. Co-organisée par le ministère de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies et l'Université Al Akhawayn, cette conférence a pour objectif principal d'élaborer une feuille de route pour l'intégration de la sécurité des systèmes d'information dans le cursus de l'enseignement supérieur, de la formation professionnelle et de la formation continue. Cette conférence régionale a réuni (21-22 janvier) plusieurs organismes internationaux notamment le groupe de la Banque mondiale, l'université Carnegie Mellon (USA), la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL, France), Union internationale des télécommunications (IUT), le Conseil d'Europe (COE) et la Commission économique pour l'Afrique (CEA). Des organismes nationaux ont participé également à cet événement, notamment le ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des Cadres et de la Recherche scientifique, le ministère de la Justice et l'Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT).