février 2011. Ouvrant cette conférence, organisée au Palais des Nations, M. Mustapha Iznasni, membre du CNDH, a donné un aperçu général sur l'Initiative marocaine d'autonomie, tout en mettant en exergue les axes principaux des réformes constitutionnelles annoncées, le 09 mars, par SM le Roi Mohammed VI. Ont participé à cette conférence MM. Ravier Tajadura Tejada, professeur à l'Université de Bilbao (Espagne) et Juan Martos Quesada, directeur du Département des Etudes Arabes et Islamiques, à l'Université Complutense de Madrid, qui ont procédé à une présentation analytique et à la discussion des conclusions du Séminaire international de Dakhla. Ce séminaire s'est penché sur la dimension de la démocratie et des droits de l'homme de l'Initiative marocaine d'autonomie. Il s'agissait d'un débat académique et scientifique animé par des séminaristes provenant des différentes régions du monde, d'Amérique du Nord, d'Amérique du Sud, d'Europe, d'Afrique et du monde arabe qui ont porté un regard analytique croisé et transrégional sur la conformité de cette Initiative aux standards internationaux en matière de démocratie et des droits de l'homme, tels qu'ils sont internationalement reconnus, rappelle-t-on. Les participants ont souligné notamment que l'initiative d'autonomie constitue une réponse conforme au droit international, va au-delà de la demande d'autodétermination de la région et y apporte une réponse concrète, résolvant de manière pacifique et négociée le problème de la décolonisation créé par l'Espagne. Cette initiative, ont-ils aussi relevé, est conforme à la légalité internationale ainsi qu'aux standards juridiques mondialement reconnus et s'inscrit dans le cadre d'un mouvement démocratique mondial qui dépasse la seule expérience marocaine de l'édification d'une société garantissant les libertés individuelles et collectives, de même que le développement économique et social. Cette conférence, qui s'est déroulée en présence de l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations unies à Genève, M. Omar Hilale, a donné lieu à un débat au cours duquel les intervenants ont notamment signalé que l'Initiative d'Autonomie est conforme au voeu des populations des provinces du sud, rappelant à ce propos le rôle joué par le CORCAS dans son élaboration. Les participants à ce débat ont également noté que l'autonomie est actuellement un fait dans les provinces du sud du Maroc, étant donné, ont-ils soutenu, que les affaires locales y sont gérées par les élus sahraouis locaux. Ils ont, d'autre part, insisté sur l'intérêt que porte la société civile africaine au règlement du problème du Sahara, mettant en avant le rôle pionnier du Maroc dans le continent africain. Ils ont souligné qu'en matière de démocratie le processus d'autonomie contribue à la jouissance effective des droits de l'homme. Ils ont aussi émis l'espoir de voir la mise en oeuvre de l'initiative d'autonomie amener la paix et le développement dans la région.