+Jeune Afrique+ met en avant, dans sa dernière livraison, les réformes constitutionnelles annoncées par SM le Roi Mohammed VI dans le discours du 9 mars, saluant des engagements "généreux, lucides et nécessaires" qui sont de nature à séduire "les démocrates sincères". Cueillant Son peuple par surprise en annonçant une réforme de la Constitution, SM le Roi Mohammed VI vient de "consolider Son Trône avec lucidité", estime-t-il. En prenant de la hauteur plus que de la distance, la Monarchie pourrait "s'inscrire de façon pacifique et presque naturelle dans le cours de l'Histoire et dans le processus de renaissance politique du monde arabe", souligne l'hebdomadaire. Evoquant les réactions à ces réformes, la publication note que "la classe politique, toutes tendances confondues, la presse officielle et indépendante, mais aussi l'homme de la rue, barbu ou moustachu, jeune ou chibani, ont salué le sens de l'Histoire manifesté par le Souverain". Si Feu SM "Hassan II avait cloué le cercueil de Franco avec la Marche verte", SM le Roi Mohammed VI "a mis en terre celui de la gouvernante arabe du XXème siècle, écrit l'auteur de l'article Nicolas Marmié. Son confrère Hamid Berrada revient, lui, sur la création, une semaine auparavant, du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), estimant que cette décision "apparaît aujourd'hui comme un prélude" à cette réforme constitutionnelle. "La décision n'est nullement improvisée. Elle a sans doute été minutieusement préparée et apparaît aujourd'hui comme un prélude à la profonde réforme constitutionnelle annoncée le 9 mars", écrit le journaliste marocain. Au moment où les révoltes, qui secouent certains pays du monde arabe, "mettent les droits de l'Homme à l'honneur (...), le Souverain a pris une initiative spectaculaire en la matière", souligne le journaliste marocain. Tout en détaillant les prérogatives larges accordées au CNDH, la publication explique également les différentes mesures garantissant son "indépendance et efficacité". "Le mode de désignation du Conseil est une garantie supplémentaire d'indépendance", relève Hamid Berrada, précisant que 11 des 30 membres de cet organisme sont proposés par des ONG et huit par les présidents des deux Chambres du Parlement.