Les réformes constitutionnelles et politiques annoncées par SM le Roi Mohammed VI, dans le discours Royal adressé mercredi à la nation, constituent un chantier grandiose qui conférera au Maroc une place de choix parmi les pays démocratiques dans le monde, ont souligné les participants à une émission de la télévision tunisienne privée "Nesma". Ces réformes viennent couronner le processus des réalisations initiées par SM le Roi avec courage et détermination depuis Son intronisation, ont affirmé les participants à cette émission qui a débattu, pendant plus d'une heure, du développement que connaît le Royaume et des perspectives d'avenir. Ont pris part à cette émission-débat, diffusée à une heure de forte audience, MM. Najib Zerouali Ouariti, ambassadeur du Maroc à Tunis, Mahmoud Hassan, chercheur et professeur universitaire tunisien, Zakaria Abderrahmane, jeune marocain expert en matière d'investissement, Lhabib Keshou, expert économique tunisien, et Soufiane Ben Hamida, journaliste et chercheur tunisien. Relevant que le discours royal a été bien accueilli tant à l'intérieur du Maroc qu'à l'étranger, ils ont indiqué que les partis politiques et la société civile, qui est connue pour son dynamisme, joueront un rôle d'avant-garde dans l'élaboration et la concrétisation des réformes annoncées et dans la réalisation d'un projet sociétal démocratique et moderniste, ce qui constituera, selon l'un des intervenants, l'"exception marocaine". Les participants à l'émission ont évoqué la question de l'intégration maghrébine et les conditions à réunir pour sa réalisation, soulignant dans ce sens l'impératif de la conjugaison des efforts pour atteindre cet objectif et permettre aux jeunes maghrébins qui aspirent à la démocratie, au développement et à la complémentarité économique et sociale, de participer à l'édification de l'avenir des pays du Maghreb. L'universitaire tunisien Mahmoud Hassan a fait remarquer que les réformes audacieuses contenues dans le discours royal constituent une véritable révolution après la révolution du roi et du peuple vécu par les Marocains dans les années cinquante du siècle dernier lorsque l'occupant français avait exilé feu SM le Roi Mohammed VI. Il s'agit là d'une nouvelle révolution menée par SM le Roi Mohammed VI à travers des réformes qui répondent aux aspirations du peuple marocain à un avenir meilleur, a-t-il dit, rappelant à cette occasion les différentes étapes franchies par le Maroc dans le processus de réformes sous la conduite du Souverain.
Après avoir rappelé les réformes constitutionnelles qu'a connues le Maroc depuis son indépendance, le chercheur tunisien a fait remarquer que les réformes annoncées mercredi par le Souverain sont de nature à réaliser l'équilibre escompté entre les pouvoirs constitutionnels et l'institutionnalisation de la régionalisation. Le Maroc s'est distingué, tout au long de son histoire contemporaine, des autres pays arabes par la richesse du pluralisme, aussi bien politique que médiatique et associatif, a-t-il encore ajouté, affirmant que cette particularité a contribué à la réalisation d'une série de transformations dans les domaines des droits de l'Homme, les droits de la femme, la liberté médiatique et favorisé les réformes annoncées aujourd'hui pour la mise en place d'une "monarchie constitutionnelle participative". De son côté, M. Najib Zerouali a indiqué que les réformes contenues dans le discours royal constituent "un nouveau pacte entre le Roi et le peuple", précisant que ces réformes, qui s'inscrivent dans le sillage des réformes, des réalisations et des initiatives engagées depuis l'intronisation du Souverain répondent aux attentes du peuple marocain et préservent les constantes de la nation et ses acquis, le tout dans le cadre d'une "monarchie constitutionnelle citoyenne". Il a mis en exergue les efforts déployés par le Maroc depuis l'année 2003 pour la promotion de la régionalisation, rappelant que l'INDH a été fondée sur la politique de proximité et d'écoute des citoyens prônée par le Souverain depuis Son accession au trône des Ses glorieux ancêtres. De son côté, M. Lhabib Keshou a mis l'accent sur la vision prospective contenue dans le discours royal qui répond parfaitement aux aspirations du peuple Marocain, relevant que ni la Tunisie ni l'Egypte n'ont connu cette continuité en matière de réformes et de réalisations. Et de poursuivre que la constitutionnalisation de la régionalisation va permettre au Maroc de gagner le pari du développement régional et de la complémentarité économique et sociale entre les régions. Pour sa part, le journaliste tunisien Soufiane Ben Hamida a fait remarquer que le Maroc s'apprête à entamer une nouvelle étape de réforme politique et constitutionnelle, notant que le Maroc a cumulé une grande expérience en matière de réformes et jouit d'une société civile dynamique qui participe et accompagne les développements que connaît le pays. L'économiste marocain, Zakaria Abderrahmane, a indiqué, de son côté, que la mise en œuvre de ces réformes vont permettre au Maroc de devenir plus compétitif en attraction des investissements étrangers, estimant que la régionalisation aidera le Maroc à faire des pas de géant en matière de progrès.