M. Lahbib Dekkak, membre du bureau politique de l'Union constitutionnelle (UC), a appelé à la consécration de la troisième génération des droits économiques, sociaux et politiques afin de répondre aux revendications de réforme. M. Dekkak, qui été l'invité de l'émission "Hiwar" diffusée, mardi soir, par la chaîne de télévision "Al Oula", a indiqué que l'exception marocaine réside dans la particularité de l'engagement du Royaume depuis une décennie, dans une nouvelle ère de réformes, ce qui lui a permis de mettre en place "une soupape de sécurité" contribuant ainsi à amortir l'ampleur des mouvements de protestation. Lors de cette émission, le responsable politique a mis l'accent sur la nécessaire accélération du rythme des réformes, appelant à une plus grande écoute des revendications des jeunes pour une plus grande consolidation du processus démocratique. Il a salué, à cet égard, les mouvements de jeunes qui ont pu regrouper leurs positions et exprimé leurs revendications et opinions lors de marches civilisées, exception faite de quelque dérapages d'"opportunistes ayant essayé d'exploiter les protestations en vue de servir des intérêts partisans limités". Et M. Dekkak de rappeler que la non adhésion, au début, de l'UC au mouvement du 20 février se doit au fait que les composantes du parti ne connaissaient pas la partie qui était derrière ces revendications. Néanmoins, la convergence d'intérêts entre de nombreuses jeunesses partisanes et le mouvement du 20 février a contribué à unifier certaines positions des formations politiques, a-t-il signalé, déplorant au passage l'existence d'un fossé numérique à l'intérieur des partis politiques marocains. La responsabilité de traiter les revendications de réformes incombe au gouvernement, a affirmé M. Dekkak, soulignant le rôle d'encadrement joué par les formations politiques en tant qu'acteurs du processus démocratique. Après avoir appelé les citoyens à prendre connaissance du contenu de la Constitution, M. Dakkak a passé en revue plusieurs modèles d'expériences de pays développés disposant d'une constitution similaire à celle du Maroc, notamment l'Espagne. Dans ce sens, il a affirmé que le système politique en vigueur au Maroc basé sur une monarchie constitutionnelle démocratique et sociale est "une monarchie citoyenne" soucieuse des préoccupations sociales réelles du citoyen marocain et qui oeuvre à l'accélération du rythme de développement social à travers plusieurs projets consacrant une véritable démocratie.