L'organisation par le Maroc de la Conférence des Etats membres de la Convention des Nations unies contre la corruption, prévue en octobre prochain, est "un signe de reconnaissance et d'encouragement", ont souligné, jeudi soir à Washington, des experts marocains. "Il s'agit d'une forme de reconnaissance et aussi d'encouragement pour aller de l'avant dans les initiatives visant à lutter contre la corruption", a indiqué à la MAP, Abdelaziz Nouaydi, Président de Adala, une organisation de la société civile marocaine, en marge d'une rencontre sur "la lutte contre la corruption et la promotion de la transparence au Maroc". Pour M. Nouaydi, la conférence offre une occasion au Maroc de "présenter les réalisations et réformes entreprises, mais aussi d'aller de l'avant dans les réformes et de montrer son engagement de rendre effective la Convention des Nations-Unies contre la corruption". "C'est également une opportunité pour nous, au sein de l'Instance Centrale de Prévention de la Corruption (ICPC), d'aider notre pays à faire de cette manifestation une réussite et d'approfondir cet aspect de reformes qu'est la lutte contre la corruption fondamentale pour le développement du pays", a dit le président de l'organisation ADALA. M. Abdesslam Aboudrar, Président de l'ICPC, a relevé de son coté que le Maroc a été choisi par la communauté des Etats membres de la Convention de l'ONU contre la corruption, notamment pour son "grand rôle dans le rapprochement des vues", dans le cadre du débat sur la mise en oeuvre de la convention des Nations unies qui doit être transparente et ouverte, associant la société civile et prônant la publication de résultats. Le Royaume a été également choisi pour sa "forte volonté d'aller de l'avant, qui s'est manifestée notamment dans la création d'une agence de prévention contre la corruption associant la société civile", a dit M. Aboudrar, faisant remarquer que le Maroc est le premier pays africain à accueillir cette manifestation d'envergure internationale. La 4ème session de la Conférence des Etats membres de la Convention des Nations unies contre la corruption aura lieu à Marrakech du 22 au 28 octobre prochain sous le thème "Le développement de l'Afrique et la lutte contre la corruption". Cette session connaitra la participation des représentants des 154 pays membres de la convention onusienne de lutte contre la corruption, entrée en vigueur en 2005. La rencontre sur "la lutte contre la corruption et la promotion de la transparence au Maroc" a réuni William Zartman, professeur à l'Université Johns Hopkins de Washington, Stuart Gilman, expert et principal conseiller de l'Initiative pour la Primauté de la Loi de l'Association du Barreau Américain (ABA-ROLI) et l'ambassadeur du Maroc aux Etats Unis, M. Aziz Mekouar. Elle a été organisée à l'initiative de l'ambassade du Maroc et du Programme de Gestion du conflit relevant de l'Institut des études internationales avancées (SAIS).