2 millions de dirhams. La nouvelle unité devra abriter les artisans-tanneurs des tanneries de Sidi Moussa et Ain Azliten, qui souffrent d'une série de problèmes structuraux relatifs à leur précarité avancée et au manque de l'appui à la production. La délocalisation de ces tanneries, qui emploient, toutes les deux, 350 artisans, s'avère d'autant plus urgente qu'elles sont déclarées, depuis Mai 2010, des espaces menaçant ruine. La nouvelle tannerie offrira, par contre, un espace moderne permettant d'améliorer les conditions de travail des tanneurs, développer la qualité des produits, augmenter les revenus des artisans, créer de nouvelles opportunités d'investissement et d'emploi et renforcer l'attractivité de tels espaces artisanaux. Les responsables et acteurs du secteur y voit aussi un facteur de promotion de l'équilibre du circuit de production au sein du quartier artisanal de Ain Nokbi, de préservation du tannage végétal comme patrimoine culturel et civilisationnel du pays et de contribution à la création d'un pole artisanal à Ain Nokbi englobant, outre les 235 unités de production et les trois Fondouks du cuivre, un nouveau marché de cuir et une tannerie traditionnelle. S'étendant sur une superficie de 5.000 m2, dont 1.800 m2 couverte), le nouveau projet devra englober, entre autres, 150 ateliers, cinq puits, des vestiaires, un centre de premiers soins et une salle d'exposition des produits. Pour le secrétaire d'Etat chargé de l'artisanat, Anis Birou, qui a présidé la cérémonie de signature de cette convention, "ce projet vient répondre aux attentes des artisans en matière de mise à niveau des tanneries et s'inscrit dans le cadre d'une vision intégrée de mise à niveau de l'ensemble du secteur d'artisanat". Jetant la lumière sur les aspects culturel et patrimonial de ce projet, M. Birou, qui était accompagné du wali de la région Fès-Boulemane, gouverneur de la préfecture de Fès, Mohamed Rherrabi, a rappelé que la vision 2015 de l'artisanat a mis sur pied une véritable feuille de route pour la promotion du secteur et lancé une série de chantiers artisanaux en partenariat avec les acteurs du secteur. De leur coté, les différents partenaires et acteurs, signataires de cette convention, ont exprimé leur parfaite implication dans ce projet de nature à donner une nouvelle impulsion au programme de développement régional de l'artisanat (PDRA), qui vise, entre autres, à promouvoir les zones artisanales, soutenir la production et la commercialisation et développer les capacités des artisans. Lancé en 2007, le PDRA prévoit la réalisation d'un chiffre d'affaires consolidé en 2011 de 3,2 milliards de DH et la création de près de 24.500 emplois.