agricoles et de la production dans le secteur énergétique, selon une note de conjoncture du Haut commissariat au plan (HCP). La croissance des activités non-agricoles s'est modérée au 3ème trimestre retrouvant un rythme proche de celui de sa tendance de long terme (+4,7 pc en variation annuelle). Au premier trimestre 2011, les perspectives de croissance pour l'économie nationale restent globalement favorables, malgré un environnement international relativement moins porteur qu'en 2010. .+Hausse des activités non-agricoles au 3-ème trimestre 2010+ Les activités non-agricoles ont conservé, au 3ème trimestre, une croissance soutenue (4,7 pc), bien qu'en léger retrait par rapport au 2ème semestre (4,9 pc). L'énergie et les mines ont été les principaux moteurs de croissance du secteur secondaire, avec une contribution à l'évolution du PIB global de l'ordre de 1,1 point tandis que les activités industrielles ont poursuivi leur redressement, mais à un rythme inférieur à leur dynamique enregistrée à la veille de 2008. Des signes de l'entrée du secteur dans une nouvelle phase de croissance accélérée sont, toutefois, apparus au cours des deux derniers trimestres de 2010. Concernant les services marchands, ce sont les branches du transport et des communications qui ont représenté les composantes les plus dynamiques, profitant de la bonne orientation de la demande intérieure. + Dynamisme des activités énergétiques+ La dynamique de croissance des activités énergétiques, enclenchée à fin 2009, a continué d'être soutenue pour le 4ème trimestre consécutif, grâce à l'amélioration conjuguée des activités électriques et de raffinage du pétrole. La valeur ajoutée du secteur a progressé, au 3ème trimestre 2010, de 2,8 pc en variation trimestrielle, soit un surplus de 1,1 point par rapport au rythme de sa tendance de long terme. Cette cadence aurait été contenue au 4ème trimestre, en ligne avec une demande privée en hausse modérée. Pour sa part, et après s'être fortement affermie au début de 2010, la croissance des activités minières, bien que toujours solide en rythme annuel par rapport à 2009, a progressivement ralenti courant 2010. Ce mouvement tient essentiellement, aux activités phosphatières, dont la production évolue en profil heurté depuis le début de 2010. Au troisième trimestre, elle a affiché un recul de 1,2 pc, en variation trimestrielle corrigée des fluctuations saisonnières, après s'être fortement accrues un trimestre auparavant. Par contre, les expéditions du phosphate brut ont poursuivi leur redressement, sur fond d'une nouvelle ascension de leur prix à l'export. +L'industrie sur la voie du rétablissement+ Les activités industrielles ont progressé, au 3ème trimestre 2010, de 1 pc, en variation trimestrielle, après avoir stagné un trimestre auparavant. L'activité industrielle s'est rééquilibrée à partir de la mi-2010, après s'être pilotée, début 2010, par la dynamique des branches de la chimie et de l'agroalimentaire. Côté progression, la branche du textile a enregistré une valeur ajoutée de 6,5 pc. Or, les industries métalliques, métallurgiques et électroniques, sont restées atones. En dépit du redressement progressif de leurs exportations, notamment celles des fils et câbles électriques, leur activité peine toujours à sortir de sa phase de ralentissement conjoncturel. Au 4ème trimestre, la valeur ajoutée industrielle se serait renforcée par rapport au trimestre précédent. L'indicateur synthétique du climat des affaires industrielles s'est hissé à 98, soit une augmentation de 2,6 points par rapport à son niveau au 3ème trimestre 2010. + Activités toujours soutenues dans les services marchands+ La croissance de l'activité des transports s'est accélérée au 3ème trimestre 2010 (+1,8 pc, en variation trimestrielle après +0.8 pc au deuxième trimestre). Cette performance a été particulièrement visible au niveau du trafic ferroviaire, où une hausse de 3,3 pc du tonnage transporté a été enregistrée. Le trafic aérien a conservé son élan de croissance grâce, notamment, à l'expansion de l'activité des compagnies étrangères, alors que celle des compagnies, nationales a quasiment stagné. Pour sa part, l'activité touristique a continué à s'améliorer au 3ème trimestre 2010, tirée, principalement, par le tourisme extérieur. C'est ainsi que la valeur ajoutée des hôtels et de la restauration, hors effets saisonniers, a connu une hausse de 1,5 pc, en variation trimestrielle, après s'être accrue de 4,8 pc un trimestre auparavant. .+ Démarrage favorable de la campagne agricole 2010/2011+ S'inscrivant dans la trajectoire des deux premiers trimestres de 2010, les activités agricoles se sont inscrites, au 3ème trimestre 2010, en retrait de 8,4 pc par rapport à la même période de 2009, amputant ainsi près d'un point à la croissance économique globale. La campagne 2009/2010 avait connu un déroulement favorable, en raison d'une pluviométrie abondante et quasi-générale. Toutefois, les inondations et l'utilisation moins intense des facteurs de production ont réduit les rendements de la plupart des productions végétales, en comparaison avec les résultats record enregistrés en 2009. En 2011, les perspectives de croissance de la production agricole demeurent favorables, sous l'hypothèse d'une bonne répartition temporelle et spatiale des précipitations, notamment au cours des mois de février et mars 2011. L'actuelle campagne agricole a déjà bénéficié d'une amélioration de l'excédent pluviométrique automnal de 57 pc, en variation annuelle, ainsi que d'une hausse conjuguée des semis des céréales et des légumineuses. + Poursuite de l'affermissement de l'investissement+ La formation brute de capitale fixe (FBCF) à prix courants, aurait crû, au 3ème trimestre 2010 d'environ 8,2 pc contre 6,9 pc, un trimestre plus tôt, situant ainsi la contribution de l'investissement à la croissance du PIB, en valeur, aux environs de 2,5 points. Les investissements en biens manufacturés ont le plus contribué à cette progression, en ligne avec l'amélioration des efforts d'équipements des entreprises industrielles. La demande en biens d'équipement s'est renforcée de 15,9 pc au cours de la même période. A l'inverse, l'investissement en construction a poursuivi son ralentissement enclenché en 2008. Le rythme de progression des encours de crédits à l'habitat a continué de s'infléchir passant à 9,1 pc au 3ème trimestre 2010 contre 19,5 pc une année auparavant. Les ventes de biens immobiliers résidentiels se sont également rétractés au 3ème trimestre 2010 sur fond de retournement à la hausse des prix de vente. + Remontée des prix à la consommation au 4ème trimestre 2010+ Au 4ème trimestre 2010, l'inflation s'est établie à 2,2 pc, après 0,4 pc enregistré un trimestre plus tôt. La remontée des prix à la consommation s'est accentuée, en variation trimestrielle et hors effets saisonniers, passant de 0,1 pc au 3ème trimestre 2010 à 0,8 pc au quatrième trimestre. Cette évolution haussière a résulté de la progression des prix des produits alimentaires (+1,6 pc, en variation trimestrielle), en particulier ceux des produits frais (légumes et fruits en particulier), lesquels ont contribué pour 1,7 point à l'Inflation globale. Cependant, sur l'ensemble de l'année 2010, les prix à la consommation ont enregistré un rythme de progression quasiment similaire à celui de l'année 2009. L'inflation sous-jacente est restée, pour sa part, contenue (+0,3 pc, contre +1,6 pc enregistré en 2009). + Le flux de la masse monétaire en ralentissement conjoncturel + Le marché monétaire est resté en sous liquidité en 2010. Cette situation a favorisé une légère progression des taux d'intérêt malgré les interventions instantanées de Bank Al-Maghrib pour dissiper les tensions. Le taux d'intérêt interbancaire s'est situé légèrement au-dessus du taux directeur de Bank Al-Maghrib. Il a poursuivi sa reprise entamée au 4ème trimestre 2009 mais à un rythme ralenti. La situation de sous-liquidité se serait légèrement améliorée au 4ème 2010 sur fond de hausse des rentrées des liquidités générées d'une part, par l'emprunt international du Trésor de l'ordre d'un milliard de dollars, et d'autre part, par la cession de 40 pc de Méditel à un opérateur étranger. Les taux d'intérêt interbancaire pourraient évoluer à des niveaux proches du taux directeur (3,25 pc) grâce aux interventions permanentes de Bank Al-Maghrib sur le marché monétaire. Le rythme de financement de l'économie a sensiblement baissé au 3ème trimestre 2010. La nouvelle phase d'expansion du flux net de la masse monétaire, qui semblait se manifester à partir du 4ème trimestre 2009, s'est interrompue. + Orientation favorable du marché boursier en 2010 + Le marché boursier a été actif en 2010. Le retour de confiance matérialisé par un afflux supplémentaire de liquidités vers le marché, a permis de rehausser la performance boursière. Au 4ème trimestre, le marché a continué de virer au vert dans le sillage d'un cycle haussier entamé à partir du 2ème trimestre 2009 L'indice MASI s'est accru de 3,5 pc au 4ème trimestre en variation trimestrielle hissant le gain de toute l'année 2010 à 21,2 pc. L'optimisme des investisseurs émane de l'anticipation de l'amélioration des indicateurs comptables des sociétés cotées pour l'année 2010. Parallèlement, le marché continue de réagir positivement à des opérations stratégiques de fusion, d'augmentation de capital et d'émission obligataire par plusieurs sociétés de la côte.(MAP).