4èmes journées dentaires de l'Oriental organisées, du 4 au 6 février à la faculté de médecine et de pharmacie d'Oujda, à l'initiative du Syndicat Professionnel des médecins dentistes de la région d'Oujda (SPMDRO). Ces journées, qui ont réuni des spécialistes, des universitaires et des praticiens, ont pour objectif principal de favoriser le contact et l'échange d'expériences entre les professionnels du secteur et de présenter les dernières nouveautés en matière d'équipement et de technologie dentaires. Elles s'inscrivent également dans le cadre du programme de formation continue du SPMDRO pour permettre aux médecins dentistes d'être au diapason des développements que connaît cette branche de la médecine, ont expliqué les organisateurs. Les conférences données lors de ces journées par des spécialistes marocains et étrangers ont porté sur : "la prothèse dentaire tout céramique", "la gestion des lésions nerveuses en chirurgie buccale", "la pratique dentaire basée sur les preuves", "de l'édentation partielle à l'édentation totale : gestion des tissus et préservation de l'os" et "la communication au cabinet dentaire". Pour Olivier Etienne, professeur à la faculté de chirurgie dentaire de Starsbourg (France), le développement constant ces dernières années des systèmes tout-céramique permet aujourd'hui de répondre à beaucoup de situations cliniques complexes. Cependant, a-t-il ajouté dans son exposé, devant la multitude des solutions proposées, tant en termes de matériaux qu'en termes de processus de fabrication, "force est de reconnaître que le choix devient de plus en plus difficile pour qui souhaite débuter ou parfaire sa démarche pour optimiser ses résultats". De son côté le professeur Youssef Haïkel, doyen de la faculté de chirurgie dentaire de Starsbourg, a fait remarquer que le développement durable de la pratique dentaire s'inscrit dans une démarche volontaire basée sur la recherche des preuves (essais cliniques, cohorte, méta-analyse, entre autres). "Nos croyances construites comme des certitudes sont des remparts qui, progressivement, s'effondrent, exposant nos pratiques et nos enseignements à une remise en question permanente", a-t-il estimé. Pour sa part, le vice doyen de la faculté de médecine dentaire de Rabat, M. Abdedine Ahmed, a relevé que devant les progrès techniques et scientifiques qui sont s constatés aujourd'hui dans le domaine de la médecine dentaire ainsi que les exigences de plus en plus accrues des patients, l'odontologiste doit jouer le rôle de véritable manager de son cabinet plutôt qu'un simple prestataire de soins. "Maintenir et développer réellement cette entreprise médicale c'est dire, et de façon incontournable, adopter une démarche qualité pour ne pas dire une assurance qualité", a-t-il dit.