"La démocratie, le développement et la stabilité sociale qu'offre l'autonomie (Plan proposé par le Maroc/ndlr) garantissent la sécurité au Sahara", souligne jeudi le quotidien panaméen "La Estrella" dans un article du journaliste Demétrio Olaciregui. Sous le titre "démocratie au Sahara", le quotidien affirme que rien n'oblige le Maroc à renoncer à "sa souveraineté sur les provinces du sud" et que "parler d'indépendance dans ce territoire manque de réalisme". "Au contraire, poursuit-il, la proposition (marocaine) d'autonomie revêt, comme l'a reconnu le Conseil de sécurité de l'ONU, un caractère réaliste, sérieux et crédible". Le journaliste rappelle dans ce sens, les "sympathies" des Etats Unis, de l'Espagne et de la France, entre autres puissances, envers la proposition marocaine d'autonomie, soulignant également "l'enthousiasme" avec lequel les Etats Unis ont accueilli la proposition en vue de renforcer le "Groupe d'Amis du Sahara" pour en faire "une instance composée des ministres des affaires étrangères de l'Espagne, des Etats-Unis, de France, du Royaume-Uni et de la Russie, qui Âœuvrent au sein de l'ONU afin que les parties flexibilisent leurs positions". Dans son article consacré aux résultats du dernier round des pourparlers informels de New York, le journaliste panaméen signale que les "points cardinaux" de la proposition marocaine visent "la recherche d'une solution au différend sur la base de la légitimité de sa présence au Sahara et de l'autonomie comme issue réaliste". Il rappelle que la proposition marocaine "a fait l'objet d'un débat national large et constructif entre partis politiques, groupes organisés de la société civile et dirigeants régionaux" et qu'elle prévoit une régionalisation avancée et décentralisée", en vue de "donner une forte impulsion au modèle de développement et l'organisation institutionnelle de l'Etat marocain". Le journaliste souligne toutefois que "le régime d'Alger a tracé une ligne rouge que le Polisario ne peut pas franchir, en l'occurrence la reconnaissance de la légitimité de la présence du Maroc dans les provinces du sud et son unité et intégrité territoriale". L'Algérie, qui "peut déterminer l'orientation des futurs contacts", poursuit-il, se trouve face au choix de "s'embrouiller dans l'immobilisme ou assumer un rôle réaliste, à des moments où des manifestations massives exigeant démocratie et liberté, peuvent la convertir en la prochaine pièce du domino". A cet égard, le journaliste panaméen signale la conjoncture qui a entouré les derniers pourparlers informels de New York intervenus dans un contexte marqué par la "crise qui menace de faire effondrer le système politique algérien". Il relève qu'au moment où "la situation interne n'est pas figée au Maroc, où existe une opposition organisée et active et un processus de réformes démocratiques en marche", "le système politique en Algérie est en crise à cause de la dictature d'un parti unique". Il ajoute en citant des sources occidentales que le régime algérien est "plus fragile que jamais" et que cette "incertitude a également son impact au sein du Polisario, un instrument entre les mais des militaires algériens pour défier le Maroc".