L'autonomie des provinces du Sud, dans le cadre de la souveraineté du Maroc et de son unité nationale, constitue la seule issue au conflit artificiel du Sahara marocain, ont affirmé, dimanche à Marrakech, les participants à un colloque national sous le thème "La régionalisation élargie et l'autonomie, stratégie nationale pour la promotion du développement durable". La proposition d'autonomie dénote l'engagement sincère du Royaume en faveur d'une solution politique définitive à ce conflit qui n'a fait que durer et reste la seule option crédible et réaliste de nature à garantir la stabilité et la prospérité dans la région du Maghreb, ont-ils souligné lors de cette rencontre initiée par le section de Marrakech de l'Association nationale des familles des martyrs, des disparus et des prisonniers du Sahara marocain. Le Maroc confirme, à travers l'initiative d'autonomie de ses provinces du Sud, sa ferme volonté d'assurer une vie décente pour ses fils sahraouis, ont-ils ajouté, faisant part de leur adhésion totale aux efforts visant à mettre fin aux manœuvres ourdies par les adversaires de l'intégrité territoriale. Les conférenciers ont, d'autre part, exprimé leur adhésion totale à l'initiative de SM le Roi consistant en le lancement du processus de la régionalisation avancée, faisant observer que l'initiative royale constituer un saut qualitatif pour la promotion des conditions sociales dans une société moderniste, démocratique et participative. Cette rencontre a aussi été marquée par des témoignages émouvants de la femme d'un martyr, de la fille d'un ancien prisonnier et de l'ancien prisonnier marocain dans les geôles du Polisario dans les camps de Tindouf, en territoire algérien, et de l'Algérie. Libéré après 27 ans d'incarcération, dont 18 ans dans la sinistre prison de Ksar Boukhari, wilaya de Médéa (Algérie), ce dernier, Ahmed Al-Abbar, a apporté un témoignage poignant en décrivant le calvaire qu'il a enduré pendant toutes ces longues années par ses tortionnaires du Polisario et de la sécurité miliaire algérienne. Il a également relaté les souffrances et les conditions inhumaines qui étaient son lot quotidien, notant que les détenus ont subi toutes les formes de torture et d'oppression de la part de leurs bourreaux, dont la privation de sommeil, de nourriture et de soins.