Les deux premiers jours de la compétition officielle de la 12éme édition du festival national du Film, qui se déroule du 21 au 29 courant à Tanger, ont tenu toutes leurs promesses dans la mesure où ils ont principalement confirmé les grandes tendances qui traversent le paysage cinématographique marocain. Le public nombreux de la salle +Roxy+ a ainsi eu à apprécier (à l'instar du jury officiel) des films différents dans leur démarche et leur approche esthétique et thématique. N'ayant pas encore passé l'épreuve du guichet, les six longs métrages présentés sont pratiquement inédits, même si "la Mosquée" de Daoud Oulad Sayed et "Mirages" de Talal Selhami ont été vus dans plusieurs festivals. Quant à "Agadir Bombay" de Meryem Bakir, et "My Land" de Nabil Ayouch, ils sont pratiquement présentés en exclusivité absolue. Les trois films projetés, samedi, dessinent une cartographie originale du paysage marocain. Les histoires racontées ont toutes pour cadre le sud, une forme de délocalisation du récit cinématographiques qui en dit long sur les nouvelles ambitions du cinéma marocain, visant une réappropriation de l'espace géographique au bénéficie d'un imaginaire encore plus riche. Chaque jour une foule de jeunes se réunit, ainsi, devant le cinéma +Roxy+ en quête d'un autographe ou d'une photo souvenir en compagnie de leurs artistes marocains préférés. Organisé par le Centre cinématographique marocain, en collaboration avec les chambres professionnelles du secteur cinématographique, le Festival national du film se veut une manifestation à caractère artistique, culturel et promotionnel. Il vise à favoriser le développement de la production cinématographique nationale et à contribuer à la diffusion du film, produit ou réalisé par des cinéastes marocains, et créer un cadre de rencontres, de dialogue et d'échanges cinématographiques. Outre la compétition officielle pour les longs et courts métrages, le programme de l'édition 2011 du festival comprend des débats autour des films projetés ainsi que plusieurs autres activités cinématographiques et culturelles parallèles.