Le cinéma Roxy à Tanger a abrité, samedi dernier, la cérémonie d'ouverture du 10 ème Festival national du film. Quatorze longs-métrages et autant de courts-métrages sont en compétition. Le coup d'envoi de la 10 ème édition du Festival national du film a été donné, samedi soir, en présence du ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri et la ministre de la Culture, Touria Jabrane. Une pléiade de cinéastes, réalisateurs, artistes et comédiens ont tenu à assister à l'ouverture de cet événement qui coïncide avec la célébration du 50 ème anniversaire du cinéma marocain. Les organisateurs ont réussi à faire de cette soirée une grande fête. «C'est un moment fort dans le processus artistique marocain que le 10 ème Festival national du film coïncide avec le cinquantenaire du cinéma marocain. C'est l'occasion d'évaluer le chemin parcouru et de constater ce que le pays a accumulé dans la matière cinématographique», a déclaré à ALM M. Naciri. Et d'ajouter que «la dimension cinématographique ne se mesure non seulement par les beaux paysages dont regorge notre pays et qui continuent de servir de décor pour les productions cinématographiques internationales mais aussi par les grandes œuvres réalisées par les grands noms du cinéma marocain». La soirée inaugurale a été marqué par la projection du premier film marocain produit au Maroc. Il s'agit du long- métrage «Le fils maudit» tourné en 1958 et réalisé par le cinéaste Mohamed Ousfour, qui est décédé en 2005 à Casablanca. La volonté de ce grand réalisateur marocain a été saluée par le directeur du Centre cinématographique marocain (CCM), Nourreddine Sail. Ce dernier a évoqué l'ambitieux projet marocain de la création de 240 écrans d'ici 2012. Et de souligner qu'avec la production de quinze films par an et ses 90 écrans, le Maroc compte parmi les trois pays africains qui s'imposent dans le cinéma à savoir l'Egypte avec ses 35 films par an et 250 écrans et l'Afrique du Sud avec ses 15 films par an et 350 écrans. Comme l'exige la tradition, la cérémonie d'ouverture a été l'occasion de présenter les membres des deux jurys des films de longs et courts-métrages en compétition, présidés respectivement par le critique et historien du cinéma, l'Egyptien Samir Farid et l'écrivain marocaine, Rajae Benchemsi. En lice : quatorze longs-métrages et autant de courts-métrages sont programmés lors de cette manifestation cinématographique. Organisée par le Centre cinématographique marocain (CCM) et en collaboration avec les Chambres professionnelles du cinéma, cette édition durera jusqu'au 20 décembre. Et outre les films en compétition, les organisateurs ont programmé une rétrospective d'une quinzaine de films marocains et un cinéma itinéraire dont la projection a lieu à la cinémathèque de Tanger (ancien cinéma Rif), la prison civile, la Bibliothèque Béni Makada et des associations de bienfaisance. Et comme c'est le cas chaque année, cette 10 ème édition connaîtra la programmation d'autres activités notamment des rencontres autour des films en compétition, des conférences de presse, une table ronde sur «Le cinéma marocain» ainsi que la signature de livres, revues et magazines. Et la fête continue !