La ville du détroit accueille, du 18 au 27 octobre, le Festival national du film. Vingt-cinq longs-métrages et vingt-huit courts-métrages sont en compétition. Le cinéma Roxy à Tanger a abrité, jeudi dernier, la cérémonie d'ouverture de la 9ème édition du Festival national du film. Cet événement s'est déroulé en présence de la ministre de la Culture, Touriya Jabrane, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri, le directeur général du Centre cinématographique marocain (CCM), Noureddine Saïl, le wali de Tanger, Mohamed Hassad, le maire de Tanger Dahman Darham, ainsi qu'une pléiade de cinéastes, réalisateurs, artistes et comédiens. Comme l'exige la tradition, la cérémonie d'ouverture a été l'occasion de présenter les membres des deux jurys des films de longs et courts-métrages en compétition, présidés respectivement par l'artiste-peintre Mohammed Melehi et le cinéaste et producteur, Kamal Kamal. En lice : 25 longs-métrages et 28 courts-métrages sont programmés lors de cette manifestation cinématographique. Le programme de cette cérémonie a été marqué par l'hommage posthume rendu au célèbre réalisateur sénégalais, Ousmane Sembène, décédé le 9 juin dernier à Dakar, par la projection de son film « Moolaadé », en ouverture du festival. Ce dernier, qui soulève le problème de l'excision encore pratiquée dans certains pays d'Afrique, avait remporté le Prix «Un certain regard» au Festival de Cannes en 2004. Le cinéaste et scénariste sénégalais, Clarence Delgado a prononcé un discours plein d'émotions à travers lequel il a qualifié M. Sembène de phare du cinéma africain qui a laissé «un héritage certain, lourd à porter pour les nouvelles générations». Placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette nouvelle édition est marquée par «un nombre impressionnant de films. C'est la première fois qu'en une seule compétition, il y a 25 longs-métrages et 28 courts-métrages. Et, il y avait, au tout début, plus de films. Mais, nous avons dû confier à un jury la présélection pour retenir les films qui sont maintenant en lice», a déclaré Noureddine Saïl à ALM, avant de poursuivre que pour garantir la réussite de ce festival, «il faut penser, comme le souhaitent beaucoup de gens, à annualiser cette grande manifestation et de la garder à Tanger. Les deux décisions seront prises par des professionnels du secteur cinématographique national. Nous organisons, ainsi au cours de ce festival, des réunions avec la Chambre des producteurs, des distributeurs, des réalisateurs, des exploitants de salles de cinéma et des techniciens». De son côté, M. Naciri a souligné être «persuadé que le cinéma marocain manifeste un grand potentiel et qu'il est capable d'aller très loin pour lever haut les étendards de la culture de notre pays», faisant remarquer également que «la ville de Tanger a prouvé qu'elle a tous les atouts pour organiser de telles manifestations». Quant à Mme Jabrane, elle a affirmé être très contente de participer à cette grande manifestation peu temps après sa nomination. «Ce festival est une grande fête cinématographique qui réunit les artistes, les membres de la famille cinématographique ainsi que ceux qui soutiennent le 7ème art. Je suis impressionnée par la présence de ce grand nombre de jeunes créateurs qui ne cessent de nous marquer par leur apport au secteur cinématographique national, dont le Maroc est fier». Le point de départ de la compétition a été donné la projection du long-métrage «Il était une fois, il était deux fois». Bachir Skiredj, qui participe à travers ce film en tant que producteur, réalisateur et acteur, n'a pas réussi, cette fois, à susciter la satisfaction des critiques de cinéma et du public qui trouvent son œuvre loin de la réalité. Outre la projection des films, le programme de ce festival comporte des rencontres autour des films en compétition, des tables rondes et des expositions. La fête continue…