Le cinéma Roxy a abrité, lundi, la cérémonie d'ouverture de la quatrième édition du Festival du court-métrage méditerranéen de Tanger. La soirée a été rehaussée par la présence de Hicham El Guerrouj. Lundi 11 septembre vers le coup de 19 heures, la salle du cinéma Roxy de Tanger est en ébullition. Tous les réalisateurs et acteurs marocains les plus en vue sur la scène cinématographique sont venus assister à l'ouverture de la quatrième édition du festival du court-métrage méditerranéen. L'animatrice Fatema Noualy monte sur scène pour annoncer la couleur. Elle donne ensuite la parole à Nourredine Sail. Le directeur général du Centre cinématographique marocain (CCM) déclare qu'il a décidé de présider ce festival en signe de soutien aux jeunes réalisateurs. Il considère cet événement comme un moyen à même de permettre aux jeunes talents de se lancer dans le cinéma et de révéler la pleine mesure de leur talent. Pour l'année 2005-2006, la production de court-métrages s'est élevée à près de 70 films. Un chiffre qui, selon ce fin connaisseur des arcanes du 7e art, crée une véritable émulation dans le secteur. Contacté par ALM, M. Sail s'est dit choqué par les critiques formulées autour de la qualité des films. «J'en ai assez d'entendre que la grande quantité de courts-métrages produits n'induit pas pour autant la qualité, et cela me sidère», proteste-t-il avant d'ajouter: «Lorsque le Maroc ne produisait pas un seul film par an, les critiques fusaient de partout et maintenant que la situation a changé, on entend dire que la qualité n'a pas été au rendez-vous». La position du directeur général du CCM est claire. Il est pour une véritable émulation dans le cinéma marocain et la création du Festival du court-métrage méditerranéen s'inscrit dans ce sens. Après un bref discours, Nouredine Sail a annoncé la petite surprise de la soirée. Quelques minutes de suspens lui ont suffi pour faire appel à Hicham El Guerrouj. Ce champion du monde, aujourd'hui à la retraite, est venu, à son tour, manifester son appui aux réalisateurs marocains. C'est lui qui a d'ailleurs déclaré le festival ouvert. Ce geste a séduit l'assistance. Après la présentation des membres du jury, présidé par Moumen Smihi, le public a eu droit à la projection du court-métrage : «La morsure du citron» du réalisateur suisse Jean François Amiguet, adapté du roman éponyme de François Chauffin. Le même Jean François Amiguet, président du jury lors de la précédente, édition animera la leçon du cinéma samedi prochain et parlera de son expérience dans le domaine. Ce qui justifie, selon quelques observateurs, la projection en ouverture de son film constitué de plans fixes accompagnés d'une voix off. Après la cérémonie d'ouverture, place a été faite à la compétition officielle entre 40 films en provenance de plusieurs pays de la Méditerranée dont l'Egypte, la Croatie, l'Espagne et l'Albanie. Le Maroc ne sera pas en reste. Il est représenté par trois films : «Tes cheveux noirs Ihssan» de Tala Hadid, «Trente ans» de Chrif Tribek et, enfin, «Casa» de Ali Benkirane. Les projections se poursuivront jusqu'au 16 septembre au cinéma Roxy.