Le cercle de soutien au projet marocain d'autonomie au Sahara s'élargit de jour en jour en Afrique avec la création de nouveaux réseaux et l'adhésion de nouveaux acteurs, déterminés à apporter leur contribution active à l'aboutissement de cette proposition. -Par Mohamed Touzani- Après le Sénégal, où le premier collectif a vu le jour en juin dernier, d'autres structures ont été portées sur les fonts baptismaux au Gabon et en Côte d'Ivoire pour mobiliser la société civile africaine autour de ce projet porteur de paix et de stabilité au Maghreb et en Afrique. Ces initiatives émanent aussi bien de Marocains installés en Afrique que d'Africains animés de l'ardent désir de voir leur continent débarrassé, une bonne fois pour toutes, des séquelles de la guerre froide. En juin, une belle brochette de juristes, d'universitaires et d'acteurs associatifs sénégalais ont décidé, non pas de rompre avec le silence parce qu'ils ont toujours clamé haut et fort leur soutien à la marocanité du Sahara, mais de passer à la vitesse supérieure dans leur engagement à porter la voix du droit devant les instances africaines et internationales. Ils ont mis sur pied le "réseau de soutien à la proposition marocaine d'autonomie élargie au Sahara", avec l'ambition d'apporter leur pierre à l'édifice de la mobilisation extraordinaire suscitée par cette proposition, qui offre une solution réaliste et de compromis au conflit du Sahara, respectant les spécificités de la région et garantissant à ses populations des prérogatives élargies qui leur permettent de gérer eux-mêmes leurs affaires dans le cadre de la souveraineté du Maroc. Le coordonateur de ce réseau, Me Cheikh Ahmadou Ndiaye, résume son objectif: "Cette initiative découle de la volonté d'un groupe de personnalités éprises des valeurs démocratiques et animées d'une profonde conviction quant au respect de l'intégrité et de la souveraineté des Nations africaines". "En tant que Sénégalais, l'on ne peut rester indifférents à ce qui se passe au Maroc, un pays frère et ami. Il s'agit d'expliquer et de faire adhérer à cette initiative marocaine courageuse, qui est à même de mettre un terme à un conflit fictif, qui n'a que trop duré", explique-t-il. Au Sénégal toujours, les membres de la communauté marocaine issue des provinces du sud décident de conférer un rayonnement continental à leur action, en créant le "réseau de Sahraouis établis en Afrique pour le soutien à la proposition d'autonomie au Sahara", dédié à une action de sensibilisation auprès de l'opinion publique des pays d'accueil. La bataille mérite d'être menée, car l'Algérie et son rejeton le polisario, n'ont pas lâché prise après les importants succès engrangés par le Maroc ces dernières années, en particulier la cascade de retraits de la reconnaissance à la pseudo-rasd et le soutien grandissant de la communauté internationale au plan d'autonomie. Quelques semaines plus tard, un "comité maroco-gabonais pour le soutien à la proposition marocaine d'autonomie au Sahara" a été créé à Libreville avec toujours cette ambition de mener une campagne de communication auprès de l'opinion publique gabonaise à même de susciter son large adhésion à l'offre marocaine. En Côte d'Ivoire, autre grand pays de l'Afrique subsaharienne, d'importantes figures de la société civile se mobilisent pour témoigner de leur amitié au Maroc et le soutenir dans son combat légitime pour la préservation de son unité territoriale. Moktar Aidara, enseignant à l'université de Cocody-Abidjan, a lancé avec d'autres compatriotes l'"Association des amis du Sahara marocain". Depuis, il multiple les démarches pour rallier davantage de soutien à la proposition marocaine d'autonomie. "Le Sahara a toujours été partie intégrante du Maroc", a-t-il dit à la MAP, lors de sa participation au colloque sur "L'autonomie des provinces du Sud marocain : Souveraineté Nationale, développement local", organisé ce week-end à Dakar. Conscients de l'influence qu'ils peuvent exercer sur leurs compatriotes, de par leur statut social et leurs responsabilités au sein de prestigieuses universités et organisations internationales, des compétences africaines, de divers horizons et de diverses nationalités, ont décidé, à l'occasion de ce colloque, de mettre sur pied le "réseau des experts internationaux africains pour le soutien à la proposition d'autonomie". Les membres du collectif, armés d'une connaissance approfondie de l'histoire du conflit et de ses implications politiques et géostratégiques, inscrivent leur action dans la dynamique de la diplomatie parallèle. "Le réseau fait partie de la dynamique de mobiliser l'opinion publique pour défendre ce projet d'autonomie", a déclaré à la MAP son coordonnateur, Abdelhamid El Jamri. Il s'agit aussi d'aller sur le terrain pour partager le savoir sur les arguments juridiques et scientifiques qui attestent de la marocanité du Sahara, a-t-il précisé. Les femmes ne sont pas en reste. Pour démontrer leur implication dans ce combat patriotique et faire entendre leur voix, elles viennent de monter le "Réseau de soutien des femmes marocaines établies dans les pays d'Afrique". D'autres citoyens africains, même s'ils ne sont membres d'aucune structure, sont en première ligne de cette noble bataille pour que le Sahara reste, et pour toujours, sous souveraineté marocaine. Ils le font par amitié au Maroc, certes, mais aussi pour le triomphe du droit et par opposition aux tentatives d'émiettement et de morcellement de l'Afrique.