Un collectif d'acteurs associatif de divers horizons ont annoncé, dimanche à Dakar, la création de deux nouveaux réseaux de soutien au projet d'autonomie au Sahara marocain pour déployer des actions de communication et de sensibilisation auprès de la société civile africaine en faveur de cette courageuse initiative visant à clore définitivement la question de ce conflit fictif qui pénalise les efforts d'intégration sur le continent. La mise en place de ces deux structures, qui a couronné les travaux d'un colloque sur "L'autonomie des provinces du Sud marocain : Souveraineté Nationale, développement local", permettra d'étoffer l'action de communication d'autres réseaux de soutien, déjà opérationnels au niveau de la région d'Afrique de l'Ouest, sur le front de la diplomatie parallèle en faveur du projet d'autonomie. Baptisés respectivement "Réseau de soutien des femmes marocaines établies dans les pays d'Afrique" et "Réseau de soutien des experts africains internationaux", les deux structures regroupent des personnalités africaines de divers profils et compétences pour relayer les efforts de communication en faveur de la proposition marocaine auprès des populations, des instances internationales et au sein des grandes manifestations au niveau du continent. Selon le président du Conseil national des marocains au Sénégal, M. Farsi Mohamed, cette initiative consiste à contrer les canaux de propagande des parties hostiles à la cause de l'intégrité territoriale du Royaume qui se livrent désespérément à la désinformation et le ressassement d'arguments fallacieux face à la courageuse initiative marocaine d'autonomie qui a été accueillie favorablement par la communauté internationale. Cette campagne de communication en faveur de la proposition marocaine revêt force de conviction puisqu'elle procède d'une sincère initiative de la société civile marocaine et d'acteurs associatifs de plusieurs pays africains amis motivés par les mêmes idéaux pour une Afrique prospère, stable et réunissant les conditions pour rendre effectifs les efforts d'intégration et de développement. L'action au sein de ce collectif de réseaux de soutien, qui réunit des acteurs associatifs de plusieurs nationalités (Sénégal, Côte d'Ivoire, Mali, Tunisie, Gabon, Gambie, Mauritanie...), sera pilotée par une coordination qui a été créée à l'occasion du colloque de Dakar et un plan d'action 2011 sera annoncé prochainement à Laâyoune à l'occasion d'une visite des membres de ces réseaux dans les provinces du Sud du Royaume, a-t-il expliqué. Grâce à l'implication de membres de la diaspora marocaine établie en Europe et aux Etats-Unis, l'action de communication consiste aussi à interpeller les institutions internationales sur la question du Sahara et les souffrances des sahraouies séquestrées dans les camps de Tindouf, a-t-il ajouté, précisant qu'à l'occasion de cette rencontre de Dakar des lettres ont été adressées au Conseil de Sécurité, à l'Union Africaine, au Parlement Européen et au Conseil des droits de l'homme à l'ONU, pour plaider la cause nationale et le bien fondé de l'initiative marocaine pour régler la question du Sahara. L'implication de la société civile aux efforts de communication autour du projet marocain requiert de doter les intervenants, aussi bien marocains qu'étrangers, des connaissances nécessaires pour déployer un argumentaire convaincant, d'où l'importance de ce colloque qui a permis un débat de haut niveau qui a permis à l'assistance de mieux cerner la question du Sahara des points de vue historique, juridique et géostratégique, a expliqué M. Abdelhamid Jamri, coordonnateur du réseau des experts internationaux africains. Un démocrate convaincu en son âme et conscience en faveur de la position marocaine ne peut être que mieux armé, grâce à ce débat, pour défendre efficacement la cause nationale et battre en brèche la désinformation des adversaires fondée sur la falsification des vérités et la confusion, a-t-il assuré. Le rôle de la société civile est déterminant dans le monde actuel où les diverses instances de prises de décision sont particulièrement attentives à l'opinion publique, a-t-il souligné, précisant que notre objectif consiste à renforcer la capacité des réseaux de soutien pour investir les tribunes de débat au niveau du continent et cibler particulièrement les pays où prévaut la désinformation des adversaires envers la cause nationale. Cette action de communication relayée par des démocrates africains de divers horizons et convictions s'offre l'avantage de défendre une proposition marocaine concrète et courageuse face à une propagande qui campe sur des positions d'impasse et ne s'appuie sur aucune contre-proposition, a-t-il fait remarquer. L'action de communication en faveur de la proposition d'autonomie s'appuie désormais sur quatre structures de soutien : le réseau africain, le réseau des sahraouis établis dans les pays d'Afrique au sud du Sahara (crées tous les deux en 2010) en plus des deux autres réseaux mis sur pied à l'occasion du colloque de Dakar. Des politiques, des juristes, des universitaires, des intellectuels, des acteurs associatifs africains vont coordonner leurs actions tous azimuts dans le cadre de ces structures pour décliner les réalités de la question du Sahara et la pertinence de la proposition marocaine pour clore ce conflit et débarrasser le continent d'un facteur de tension préjudiciable aux ambitions d'intégration et d'édification. Ont animé le débat de cette manifestation une pléiade d'experts marocains et d'autres pays africains qui ont abordé la question du Sahara d'un point de vue historique et juridique et expliqué la pertinence de la proposition d'autonomie qui représente une solution courageuse fondée sur un modèle de gouvernance démocratique qui concilie les spécificités régionales et le principe inviolable de la souveraineté et de l'intégrité territoriale. La rencontre de Dakar a été aussi l'occasion de sensibiliser les acteurs de la société civile africaine sur les violations des droits de l'homme dans les camps de Tindouf et la nécessité d'interpeller les institutions internationales l'invitant à assumer pleinement leurs responsabilités envers cette situation anachronique où sont bafoués les principes les plus élémentaires des droits de l'homme. Ont pris part à cette rencontre organisée par le Conseil national des marocains au Sénégal, des politiques, des syndicalistes, des universitaires, des marocains de la diaspora en Afrique et en Europe, des membres du conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), du Conseil Royal Consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS) et plusieurs acteurs associatifs marocain.