Une rencontre dédiée à la présentation du projet de "Décongestion de l'espace aérien au niveau de l'aéroport international de Marrakech-Ménara", a été organisée jeudi dans la cité ocre, à l'initiative de l'Office National des Aéroports (ONDA). S'exprimant à cette occasion, le directeur général de l'ONDA, Dalil Guendouz a fait savoir que ce projet ambitieux qui intervient à l'approche du démarrage des travaux de réalisation du 3ème terminal de l'aéroport de Marrakech, est très important et aura un impact positif en termes de fluidité et ponctualité du trafic aérien mais également d'amélioration de la qualité de services. Et de poursuivre que cette restructuration de l'espace aérien lié à la plateforme de Marrakech permettra, sans nul doute, de réduire le temps de roulage à moins de 5 min, alors que la durée de traitement des vols au départ et à l'arrivée, actuellement estimé à plus de 11 minutes, sera divisée par deux. L'amélioration de ces indicateurs se traduira également en termes de réduction des nuisances sonores, de la consommation de carburant et de la réduction de l'émission de gaz à effet de serre à hauteur de 900 tonnes par an, permettant ainsi une meilleure protection de l'environnement, a-t-il expliqué. "Ce projet permettra de doubler la capacité d'accueil de l'espace aérien associé à cette plateforme, d'améliorer la fluidité et la ponctuation du trafic tout en maintenant un haut niveau de sécurité", a dit M. Guendouz, relevant que ce projet à même de générer des économies pour les compagnies aériennes, s'inscrit dans une vision de développement durable. Abondant dans le même sens, M. Guendouz s'est félicité de ce projet novateur qui, a-t-il dit, constitue "l'exemple remarquable de collaboration et de coopération entre plusieurs organismes dont, l'ONDA, les Forces Royales Air, la RAM et la météorologie nationale. Chiffres à l'appui, le directeur général de l'ONDA a, d'autre part, donné un aperçu global sur l'évolution du trafic aérien ainsi que sur le développement de la capacité aéroportuaire aussi bien à l'échelle nationale, qu'au niveau de l'aéroport international de Marrakech- Ménara. Même son de cloche chez M. Brahim Lakhlifi, directeur de la navigation aérienne à l'ONDA, pour qui l'augmentation soutenu du trafic aérien qu'à connue la plateforme de Marrakech, grâce à la signature par le Maroc du protocole d'accord de "l'Open Sky" et la mise en Âœuvre des différentes stratégies sectorielles de développement, notamment le plan de développement du tourisme, a conduit l'Office à mettre en œuvre, en partenariat avec la DGAC et les Forces Royales Air un plan d'action ambitieux en vue d'améliorer la capacité de gestion de l'espace aérien associé à cette plateforme. Pour sa part, M. Manar Abdenbi, directeur de l'Aéronautique Civile au ministère de l'Equipement et des Transports a mis en avant la politique volontariste du Maroc ainsi que l'ensemble des actions novatrices menées pour le développement du secteur du transport aérien, se félicitant de ce projet novateur à même d'améliorer la qualité de service de la plateforme de Marrakech. En terme de trafic aérien, la ville de Marrakech comptait en 2005, plus de 2 millions de passagers, alors que ce chiffre s'est établi à fin 2010 à 3,5 millions de passagers, soit une augmentation cumulée ces dernières années de 70 pc et une augmentation sur l'année de plus de 15 pc. Pour ce qui est de la capacité aéroportuaire de la plateforme de Marrakech, elle était de l'ordre de 1,5 million de passagers en 2003, avant de passer actuellement à plus de 4,2 millions de passagers, et devra atteindre 9 millions de passagers durant les 3 années à venir.