L'écrivain et poète marocain, Tahar Ben Jelloun a appelé les secteurs public et privé à accorder davantage d'intérêts aux jeunes écrivains et à soutenir la musique, le théâtre et toutes les autres formes d'arts. Dans un entretien publié lundi par le quotidien "Al Hayat" à l'occasion de l'attribution par "Bayt Achiîr" du prix international de poésie "Argana 2010" à M. Tahar Ben Jelloun pour ses recueils "Homme sous linceul de silence" et "Foetus", le poète et romancier marocain a donné l'exemple de la France qui consacre des prix de soutien et d'encouragement aux jeunes écrivains. M. Tahar Ben Jelloun s'est dit en outre très fier et honoré de recevoir pour la première fois un prix aussi important au Maroc après avoir été récompensé maintes fois à l'étranger. "C'est la première fois que je reçois un prix de cette importance au Maroc, chez moi. Je suis très fier et honoré par cette belle distinction donnée à des poètes et dans un esprit de reconnaissance de plusieurs décennies de travail", a affirmé Tahar Ben Jelloun, membre de l'Académie Goncourt en France. Unique écrivain arabe à avoir remporté le Prix Goncourt pour son roman "La nuit sacrée", Tahar Ben Jelloun est l'auteur marocain d'expression française le plus célèbre au monde et dont l'Âœuvre a été traduite en plusieurs langues. Ses essais, "L'Enfant de Sable" (Seuil 1985) et "la Nuit Sacrée" sont traduits en quarante-trois langues. Né à Fès en 1944, Tahar Benjelloun a écrit son premier roman "Harrouda" en 1973. Il est l'auteur de plusieurs autres essais et romans dont "la Plus haute des solitudes", "la Réclusion solitaire", "la Prière de l'absent" (1981), "Jour de silence à Tanger" (1990), "les Yeux baissés" (1991) et "la Nuit de l'erreur" (1997).