L'Union africaine (UA) a souligné vendredi la nécessité pour toutes les parties concernées en République centrafricaine (RCA) de travailler activement au parachèvement rapide du programme de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDR) et d'élaborer une stratégie de réintégration des ex-combattants, afin de créer les conditions d'une paix durable sur l'ensemble du territoire de ce pays. Lors de sa réunion sur la situation en RCA, le Conseil de paix et de sécurité de l'UA (CPS) a appelé à soutenir le processus du DDR, y compris son intégration dans la réforme plus globale du secteur de la sécurité, ainsi qu'au renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité de la RCA et, d'une façon plus générale, à la promotion de la paix et de la sécurité dans ce pays, indique un communiqué de l'UA publié vendredi à Addis-Abeba. Le Conseil a également exprimé sa "profonde préoccupation" face à la persistance des attaques armées perpétrées par des mouvements politico-militaires non parties au processus de paix, condamnant "fermement " ces attaques. Le Conseil a aussi appelé tous les groupes armés non signataires de l'Accord de paix global de Libreville, en particulier la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP), à adhérer au processus de paix, privilégier le dialogue et s'engager de manière résolue dans le programme DDR, ajoute le texte. Il a exprimé, en outre, sa préoccupation face à la situation humanitaire en RCA, marquée notamment par "un déplacement massif de populations civiles, du fait des attaques criminelles commises par l'Armée de Résistance du Seigneur (LRA)", rappelant la responsabilité principale qui incombe au Gouvernement de la RCA dans la "protection des populations civiles et le respect des droits de l'Homme et des principes de l'Etat de droit", poursuit la même source. Le Conseil s'est, par ailleurs, félicité des "avancées" enregistrées dans le processus électoral, en particulier l'adoption consensuelle du chronogramme électoral, ainsi que de la poursuite par la Commission électorale indépendante (CEI) des préparatifs en vue de la tenue des prochaines élections le 23 janvier 2011. A cet égard, le Conseil exhorte tous les acteurs politiques centrafricains à veiller au respect des institutions et à leur fonctionnement adéquat, à " privilégier l'intérêt national, le dialogue et le consensus, en vue de créer des conditions favorables à la tenue d'élections présidentielles et législatives, libres, transparentes et crédibles ".