Les résultats des études relatives au grand projet de gestion intégrée des forêts du Moyen Atlas (GIFMA) ont été présentés mardi à Fès, lors d'un atelier qui a réuni notamment des gestionnaires forestiers ainsi qu'un parterre d'acteurs institutionnels. La réalisation de ces études spécifiques, qui constituent une composante essentielle dans l'ossature du projet, devrait contribuer à la mise en place des premiers jalons pour la conception et le développement de modèles de gestion participative et durable des écosystèmes forestiers, a affirmé, à cette occasion, le coordinateur du projet GIFMA, M. Noureddine Tahsa, Il a fait savoir que les différentes thématiques engagées par le projet s'articulent, entre autres, autour de l'analyse des systèmes d'exploitation et gestion des parcours, et de l'étude du système actuel des recettes forestières et de son fondement juridique. Il a, par ailleurs, souligné que cet atelier est une occasion propice pour faire le point sur la gestion participative des ressources des écosystèmes forestiers des zones pilotes du projet, à savoir Skoura et Tanourdi relevant des provinces de Boulemane et Midelt. Et d'expliquer que les gestionnaires forestiers se sont réunis dans cet atelier national pour jeter la lumière également sur des ressources de pression et des problèmes d'exploitation, de l'organisation des populations usagères ainsi que les premières esquisses et propositions initiées au terme de ces études en matière de conception de modèle de cogestion à développer dans la zone. Pour sa part, M. El Kebir Alaoui Mdarhri, qui représente le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), partenaire du projet, a indiqué que le projet GIFMA ambitionne de développer et proposer des scénarii pour pouvoir apporter certains éléments de réponse à la problématique de dégradation continue de l'écosystème forestier à l'échelon national, et d'essayer d'inverser la tendance de la dégradation continue de cet écosystème, à travers la conception et le développement de modèles. Le principal défi à relever, a-t-il poursuivi, porterait sur l'implication et l'adhésion des communautés locales à la gestion et la préservation des ressources forestières, insistant sur la nécessité de la mise en place de mécanismes et leviers d'incitation pour l'adoption, par les communautés locales, des bonnes pratiques de gestion durable des espaces naturels. Selon le représentant du PNUD, cette implication sera assurée in fine par le transfert progressif de la gestion de l'espace sylvo-pastoral aux groupements communautaires sur la base du plan de gestion concerté et responsabilisation avec les droits et obligations des uns et des autres. Par ailleurs, la stratégie d'intervention adoptée par le Projet GIFMA qui a un caractère pilote et institutionnel, vise la mise en place et le développement de modèles de gestion participative de l'écosystème forestier, qui prennent en compte les impératifs du développement durable mais aussi ceux liés au développement socioéconomique des populations de la zone. Le projet GIFMA est élaboré par le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification en partenariat avec le PNUD, l'Agence de Développement Social (ADS), le Fonds Mondial pour l'Environnement (FEM), le Fonds Mondial pour la Nature et le Corps de la Paix des Etats-Unis