Le manque à gagner engendré de l'exclusion des personne en situation de handicap du monde de l'emploi est estimé à plus de 9 milliards de dirhams, a indiqué un chercheur à l'Institut national de statistique et d'économie appliquée (INSEA) de Rabat. Ce chiffre représente environ 2 pc du PIB du Maroc en 2004, a ajouté M. Touhami Abdelkhalek, statisticien et professeur à l'INSEA, qui présentait un exposé sur le coût de l'exclusion des personnes handicapées en marge d'une conférence sur le coût économique et social de l'exclusion et le projet de loi relatif au renforcement des droits des personnes en situation de handicap, organisée, mercredi à Rabat, par le Collectif pour la promotion des droits des personnes en situation de handicap. Pour sa part, le président du Collectif, Mohamed El khadiri, a indiqué que cette conférence s'inscrit dans le cadre des activités du Collectif qui vise "à poser des questionnements sur les obligations du gouvernement" en matière de renforcement des droits des personnes handicapées dans le cadre de ses engagements au niveau international à travers notamment la ratification de la convention internationale relative aux droits des personnes handicapées. Cette rencontre a-t-il ajouté, constitue également une occasion pour évaluer les réalisations du Maroc en matière des droits des personnes handicapées à la lumières de ces obligations, faisant savoir que dans ce domaine, les lois en la matière doivent être conçues en respect des droit de l'Homme loin de toutes discrimination vis-à-vis de cette catégorie sociale. Cette rencontre, organisée sous le thème "L'adoption de la loi pour la promotion des droits des personnes en situation de handicap, une revendication fondamentale", avait pour objectif de mettre la lumière sur le manque à gagner au niveau du coût économique, social et politique engendré par l'exclusion de cette catégorie sociale au Maroc. Elle visait aussi à présenter les initiatives que comptent entreprendre les personnes en situation de handicap en vue d'imposer la question de la promotion des droits des personnes âgées sur l'agenda politique.