Le coup d'envoi du 3ème Festival mondial des arts nègres (FESMAN) a été donné vendredi soir à Dakar, en présence du ministre de la Culture, Bensalem Himmich. Plusieurs chefs d'Etat africains étaient présents à la cérémonie d'ouverture présidée par leur homologue sénégalais, M. Abdoulaye Wade. Un spectacle, haut en couleurs sur l'aventure à travers les âges des peuples noirs, et assuré par les chanteurs sénégalais Baaba Maal et Youssou Ndour, ainsi que la béninoise Angélique Kidjio et la star américaine d'origine sénégalaise, Akon, a ouvert la cérémonie, avant l'exécution d'une symphonie du compositeur Britannique d'origine jamaïcaine Paul Gladstone Reid, accompagnée par les percussions du sénégalais Doudou Ndiaye Rose. Pour le président Wade, il ne s'agit pas de "contempler un passé brillant", à travers l'organisation de ce festival, mais de "construire notre avenir", "tout en connaissant notre histoire, tout en nous endossant sur notre passé dont nous devons être fiers". "L'Afrique n'est pas pauvre, l'Afrique a été appauvrie. Battons pour construire le continent, parce que nous pouvons le faire", a-t-il ajouté, acclamé par les 60.000 personnes présentes au stade Léopold Sédar Senghor pour assister à la cérémonie d'ouverture. Musique, arts plastiques, littérature, cinéma, expositions, mode, théâtre et gastronomie: Les organisateurs ont concocté un programme riche et varié pour cette manifestation, considérée comme le plus grand rendez-vous culturel du continent. Des intellectuels de renom y sont également attendus pour des débats notamment sur "la Renaissance Africaine et l'apport des peuples noirs à la civilisation universelle". Le Maroc sera fortement représenté au FESMAN avec une pléiade d'artistes et d'artisans qui vont décliner les diverses facettes du patrimoine artistique et culturel du Maroc: musique, arts plastiques, calligraphie, culture urbaine, expositions d'objets d'artisanat et couture traditionnelle. Le Brésil est l'invité d'honneur de cette manifestation dotée d'un budget de 35 milliards de F CFA (environ 53 millions d'euros), et dont la première édition avait été organisée en 1966 par l'ancien président sénégalais Léopold Sédar Senghor et la seconde au Nigeria en 1977.