A l'occasion de la commémoration du 62ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, un symposium a été organisé, vendredi à Rabat, sous le thème "Territoires et droit au développement". Ce symposium, initié par la Chaire UNESCO des droits de l'Homme, la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales Rabat-Agdal et la fondation Helios pour le dialogue et le développement, en collaboration avec la Fondation allemande Hanns Seidel, vise à procéder à un état de lieux des droits humains dans le monde selon une approche critique, objective et prospective, et trouver les réponses aux problématiques du développement à la mesure des attentes et des espoirs des populations. Il a également pour objectif de réfléchir sur les voies et les moyens à mettre en oeuvre pour faire des territoires, en perspective de la "régionalisation avancée", des lieux de promotion et de renforcement de la culture des droits humains afin d'assurer leur effectivité et leur irréversibilité. Lors de cette rencontre, le titulaire de la Chaire UNESCO des droits de l'homme, M. Ali Sedjari, a indiqué que le droit au développement relève de la responsabilité de tous les acteurs concernés (Etat, secteur privé et société civile). A cet égard, M. Sedjari a souligné que le droit au développement se réfère à la nature des projets mis en place de manière à répondre aux attentes des populations pour assurer leur accessibilité aux services publics. Rappelant que la Déclaration sur le droit au développement a été adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies dans sa résolution 41/128 en 1986, M. Sedjari a noté que l'approfondissement des droits humains mènerait d'abord à l'élaboration de politiques locales efficaces et performantes qui prendront en considération les besoins de la population. Pour sa part, le doyen de la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales Rabat-Agdal, M. Lahcen Oulhaj, a affirmé que le Maroc a franchi, depuis des années, de grands pas en matière des droits humains et entrepris des initiatives louables et concrètes relatives au renforcement de la décentralisation économique et territoriale, notamment dans le cadre de la régionalisation avancée lancée par le Royaume. Il a ajouté que le Maroc a réalisé une croissance économique importante durant les cinq dernières années malgré la crise mondiale, soulignant que le Royaume oeuvre pour réduire les inégalités sociales et économiques. De son côté, la représentante de la fondation Hans Seidel, Juliette Borsenberger, a souligné que la crise économique a mis en péril les efforts de développement déployés par les pays en voie de développement. Selon le rapport annuel du PNUD de 2009, la crise économique mondiale met à risque la plupart des pays en développement, dont 56 PC de ces pays présentent un risque élevé, a-t-elle indiqué.