L'engouement des citoyens pour le 7ème art demeure tributaire de la promotion de la production cinématographique instructive et édifiante et de la rénovation et ouverture de nouvelles salles de spectacle, a souligné Noureddine Sail, directeur général du Centre cinématographique marocain (CCM). M. Sail, qui s'exprimait lors d'une rencontre tenue jeudi soir à Marrakech sous le thème "le paysage cinématographique au Maroc", à l'initiative du Club de la presse de Marrakech-Tensift-Al Haouz, a ajouté que le cinéma marocain a connu, ces dernières années, un essor remarquable et ce, grâce à l'aide financière qu'accorde l'Etat aux producteurs. Ces subventions ont permis aussi la création d'une véritable dynamique chez les acteurs et les techniciens, d'autant plus qu'elles ont généré plusieurs postes d'emploi, aussi bien permanents que saisonniers, a poursuivi M. Sail, se félicitant de cet essor que connaît le cinéma marocain comme en témoigne le passage, en 2000, de la production de 5 films par an à 18 films, dont des courts métrages. Il a mis en exergue l'engouement des jeunes pour la production cinématographique, ainsi que l'existence au Maroc de paysages naturels pittoresques et diversifiés, outre des espaces et des sites dédiés à la production cinématographique. M. Sail a précisé que le Maroc dispose actuellement de quelque 72 écrans cinématographiques, alors que le Royaume recèle d'importants atouts pour en avoir plus, estimant que cette situation a été due, dès le départ, au manque de confiance dont ont fait montre certains propriétaires de salles de cinéma, qui n'ont pas hésité à les fermer. "Le Maroc a Âœuvré, durant les années 70, pour la marocanisation des salles de cinéma et à la récupération d'autres notamment dans les petites villes", a-t-il fait savoir, notant que ces structures ont largement contribué à la programmation de films et à la promotion de la production nationale. Abondant dans le même sens, M. Sail a fait remarquer que le film marocain a participé à plus de 80 manifestations cinématographiques internationales au cours desquelles, il a réussi à décrocher plus de 50 oscars, considérant que ce patrimoine cinématographique, conjugué aux festivals internationaux du cinéma organisés au Maroc, constitue une valeur ajoutée réelle pour le 7ème art national. Les autres intervenants à cette rencontre, initiée en prélude à la 10ème édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM), en partenariat avec l'Ecole supérieure internationale de gestion, ont été unanimes à affirmer que la promotion du secteur cinématographique marocain et la réalisation de films de qualité passent nécessairement par l'encouragement de la production qualitative et non quantitative, l'ouverture de nouvelles salles de cinéma et le renforcement de l'aide accordée aux producteurs et aux comédiens.