Présidentielle au Bénin. Kemi Seba se lance dans la course    Hajj 1447 / 2026 : L'inscription électronique des candidats au pèlerinage du 13 au 24 janvier    France : Macron salue le partenariat avec le Maroc et tance l'Algérie    Palestine : A Gaza, les bébés meurent littéralement de froid    Côte d'Ivoire. Prévisions ambitieuses pour 2025    Mozambique. Appui américain après les ravages du cyclone Chido    Kings World Cup : Le Maroc élimine le Japon et file en quart de finale [Vidéo]    France «doubts Algeria's intentions»    Easyjet flight to Morocco forced to land in Bristol due to a «technical issue»    Niger. Un projet de loi pour mettre les girafes à l'abri    Canada : Justin Trudeau annonce sa démission    Panne massive des services Internet en Russie    L'Union arabe de tir sportif organise trois championnats en 2025    Bourse/Actions : les OPCVM et les personnes morales marocaines concentrent 62,4% du volume des transactions au T3-2024    CHAN 2024: Réouverture de la fenêtre d'accréditation pour les médias    Tourisme durable au Maroc : comprendre les choix des voyageurs pour un avenir durable    Emmanuel Macron salue « l'ambition inédite » portée par le partenariat construit avec le Maroc    France : le nouveau gouvernement vise un déficit public entre 5% et 5,5% du PIB en 2025    Températures prévues pour le mardi 07 janvier 2025    Emmanuel Macron dénonce la détention de Boualem Sansal qui "déshonore" l'Algérie et appelle à sa libération immédiate    Le Gouvernement tiendra son premier Conseil de l'année, ce jeudi    Diplomatie sportive : Comment Doha s'active au Maroc    Jiyed : Une stratégie de rajeunissement et de formation au cœur de la DNA    Incendie en plein hiver : A Tétouan, une forêt a été dévastée par les flammes    Golden Globes 2025 : Une édition placée sous le signe de la diversité    « Dawini » : le nouvel album de Sonia Noor    Chef Simo : « La cuisine marocaine, un trésor à partager avec le monde »    Le film « Mufasa: Le Roi lion » au sommet du box-office nord-américain    CV, c'est vous ! EP – 80. Ali Hassine, le jeune qui accompagne les grandes marques    Festival : A Marrakech on y trouve notre conte    Marrakech accueille la 7ème édition des Trophées Marocains du Monde : Rendez-vous du 8 au 11 mai    La Mauritanie instaure un visa électronique pour les Marocains    Marsa Maroc s'engage dans un projet pétro-gazier stratégique à Djibouti    Le minaret pierreux de Figuig, une architecture unique qui atteste du riche patrimoine de la région    Tranche de vie : Pardon...    Maroc : les livraisons de ciment en hausse de 15,2 % en décembre 2024    Basket: L'IRT a dominé le MTB dimanche, ce soir ASS-MAS    Finale. Supercoupe d'Italie /Inter vs AC Milan ce soir: Horaire? Diffusion?    Football : Hamza Igamane, "une star" en pleine ascension (The Times)    Projet de réforme du code de la famille : le gouvernement reporte la réunion de la commission de la justice    Loi sur la grève : Les syndicats montent au créneau [INTEGRAL]    Interview avec M. Latévi-Atcho Elliott Lawson : «L'Afrique à la merci de la communauté internationale», une ode au patriotisme militant    Agadir: un riche programme pour la célébration du nouvel an amazigh 2975    Le Maroc en course pour le Bocuse d'Or    La station de ski d'Oukaïmedem retrouve sa splendeur avec les premières chutes de neige    Les Etats-Unis vont consacrer 300 millions de dollars pour lutter contre la grippe aviaire    La Bourse de Casablanca démarre en hausse    Revue de presse de ce lundi 6 janvier 2025    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Coup de projecteur à Tanger sur l'oeuvre cinématographique de Jilali Ferhati
Publié dans MAP le 30 - 11 - 2010

Onze critiques de cinéma se sont attelés, trois jours durant à Tanger au cours de journées d'études, sur l'analyse et la relecture de plusieurs long-métrages du réalisateur marocain Jilali Ferhati, notamment "Tresses" et "Mémoire en détention".
Par Hicham El Moussaoui
Cet évènement, organisé par l'Association marocaine des critiques de cinéma, dans le cadre des rencontres "Cinéastes et critiques", vise à jeter la lumière sur l'expérience cinématographique de Ferhati, considéré comme l'un des pionniers du 7ème art marocain.
Organisée en collaboration avec la revue "Ciné Ma", cette manifestation a porté sur plusieurs thèmes notamment "l'écriture cinématographique chez Jilali Ferhati", "Ferhati devant et derrière la caméra" et "la question de la femme" et "le silence" dans le cinéma de Jilali Ferhati. Autant de sujets permettant de mieux aborder l'oeuvre du réalisateur, selon le président de l'association, Khalil Damoun.
Le "frisson du sens" dans les films de Ferhati
Les oeuvres du réalisateur de "La plage des enfants perdus" n'ont cessé de susciter l'intérêt des critiques et cinéphiles, un fait confirmé par les témoignages des professionnels du cinéma durant la séance d'ouverture de ces journées.
Mohamed Bakrim, critique de cinéma et délégué du Centre cinématographique marocain à Casablanca, a noté que Ferhati ne fait pas dans le "cinéma de consommation", mais propose plutôt une construction particulière de l'oeuvre cinématographique qui ne laisse aucun critique de cinéma indifférent, allant du choix judicieux du titre en passant par un travail sémantique employant le signe visuel au service du signifié.
Les films de Ferhati traduisent parfaitement la notion de "frisson du sens" chère au philosophe allemand Hegel, a relevé Bakrim, mettant l'accent sur la pluralité des voix au sein de l'oeuvre du réalisateur.
Pour Hamid Laâydouni, président du groupe de recherche dans le cinéma et l'audiovisuel à la faculté des lettres de Tétouan, cette sensibilité particulière fait de Ferhati, plus qu'un simple réalisateur de films, le détenteur d'un vrai projet cinématographique.
Des films/repères dans l'histoire du cinéma marocain
Les réalisations de Ferhati ont contribué largement à la construction de l'expérience cinématographique nationale et à l'enrichissement du discours critique marocain tout au long d'une période où les rapports entre réalisateur/producteur et spectateur/consommateur ont connu de profondes mutations, a-t-on souligné à cette occasion.
A cet égard, Laâydouni a indiqué que les films de Ferhati font figure de repères dans l'histoire du cinéma marocain. Chacune de ses réalisations, a-t-il expliqué, constitue une étape ouvrant la voie à une nouvelle expérience créative.
Un apport que la nouvelle génération de réalisateurs marocains sait apprécier. La jeune réalisatrice Laila Triki est ainsi venue dire toute la reconnaissance des jeunes réalisateurs qui ont été inspirés par le travail du grand cinéaste.
Ferhati et Tanger, une histoire d'amour sans fin
Entre Ferhati et Tanger, une histoire d'amour et une complicité créative perdure. Né dans la ville du Détroit en 1948, le cinéaste est retourné au bercail armé d'une licence en sciences sociale de Paris, qu'il laissera volontiers de côté pour suivre une carrière artistique inspirée de la magie créatrice que Tanger sait dégager comme nulle part ailleurs.
"Pour que tu puisses reproduire l'âme de cette ville, tu dois la laisser t'habiter, comme la fait Jilali Ferhati, devenu l'un des symboles de la vie artistique et cinématographique locale et nationale", a dit M. Laâydouni.
Cette attirance pour la ville natale a été aussi à l'origine du retour de Jilali Ferhati au théâtre, 20 ans après sa première expérience, à travers la pièce intitulée "Rue Shakespeare", du nom de la ruelle qui a vu ses premiers pas.
Selon le dramaturge Zoubair Ben Bouchta, co-auteur de la pièce, "Rue Shakespeare" a marqué un tournant dans le théâtre marocain, porté par le talent de Ferhati qui a l'art de "pimenter" la performance des acteurs et d'inciter à la fois l'imaginaire et la réflexion au sein des spectateurs.
Parmi les oeuvres cinématographiques de Jilali Ferhati, figurent les longs métrages "Une brèche dans le mur" (1977), "Poupées de roseau" (1981), "la Plage des enfants perdus" (1991), "Chevaux de fortune" (1995), "Tresses" (1999), "Mémoire en détention" (2004) et "Dès l'aube" (2009).


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.