Le 12ème Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan a pris fin vendredi dernier. Jilali Ferhati s'est vu décerner le Grand prix de la ville de Tétouan. Palmarès. Le rideau s'est baissé samedi soir sur le Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan. Organisé du 25 mars au 1er avril , ce festival a consacré un certains nombres de cinéastes marocains et étrangers. Mais la plus grande distinction, le grand prix de la ville de Tétouan, est revenu au réalisateur marocain Jilali Ferhati pour son dernier opus, «Mémoire en détention ». Un film, qui a été projeté sur les écrans une semaine avant le commencement du festival de Tétouan. “Mémoire en détention” a aussi reçu le prix de la jeunesse doté d'une récompense de 20.000 dirhams qui vient s'ajouter à la somme de 70.000 DH du grand prix. « Mémoires en détention » relate les incarcérations des années de plomb au Maroc. Ce film, réalisé en 2004, fait le récit en gros l'histoire d'un jeune délinquant qui se voit le jour de sa sortie de prison investi d'une mission. Celle de retrouver un parent ou un ami d'un ex-détenu, devenu amnésique durant sa longue détention. Ensemble, ils vont vivre tout un périple à la recherche de quelques indices, mais aussi un douloureux voyage dans leur propre mémoire. Après son film “Tresses”, réalisé en 2000, Jilali Ferhati signe son retour après 4 ans d'absence et marque le coup avec « Mémoires en détention ». Un film qui a pour personnages principaux, le même Jilali Ferhati ainsi que Mohamed Marouazi. En outre au côté de « mémoires en détention », treize autres films ont été primés, toutes catégories confondues. Ainsi, le film « Catarina va en ville» du réalisateur italien Paolo Vrizi, s'est vu décerner le prix spécial du jury, ainsi que le prix Mohamed Regguab. Le film “Dans les champs de bataille”, du réalisateur libanais Danièle Arbid, s'est vu octroyer le prix Azzedine Meddour pour la première œuvre. Toujours dans le cinéma arabe, le prix d'interprétation masculine est revenu à l'acteur égyptien de renom Mahmoud Hamida dans le film « Bahibi Assinima » du réalisateur Oussama Faouzi. Le prix d'interprétation féminine est, quant à lui, revenu à l'actrice française Lola Naymark. Parmi les autres distinctions, on peut citer également le prix de la critique pour le long-métrage d'une récompense de 30.000 DH qui a été octroyé au réalisateur marocain Daoud Oulad Sayed pour son film « Tarfaya ». Dans la section court métrages, 4 films ont été primés. Il s'agit de «La danse éternelle» de l'acteur et réalisateur plestinien Hiam Abbas, « l'Homme sans tête » du français d'origine espagnole Juan Solanas, et enfin « La dictée » du tunisien Ibrahim Ltaïf. Dans cette même chronologie, ces films ont reçu le prix spécial du jury, le prix du jury pour le court métrage, le prix d'innovation pour le court-métrage, et enfin le prix de la jeunesse pour le court métrage. La 12ème édition du Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan a fait la part belle au cinéma arabe de la méditerranée. En effet, force est de constater que ce sont les pays arabes qui ont été le plus consacrés en comparaison avec les autres pays de la rive méditerranéenne. Lancée le 25mars au premier avril, cette 12ème édition, s'est clôturée après un programme de projection et de débats très chargé. C'est ce qu'ont déclaré les festivaliers présents à ce festival. A côté des projections de films, les organisateurs ont en effet, tenu à programmer un menu très riche avec des rencontres/débats avec les réalisateurs, des séances de formation en cinéma à l'Institut des Beaux-Arts de Tétouan, en plus des panoramas et des hommages à des réalisateurs de la trempe de Mohamed Khan. Une façon peut-être de marquer le retour en force de ce festival et de faire oublier son absence de la scène, l'année précédente.