L'écrivain et journaliste, Mohamed Larbi Messari, a qualifié la campagne médiatique hostile menée par certains médias espagnols contre le Maroc de "conduite en état d'ébriété", estimant qu'à travers leur comportement ces milieux n'ont fait qu'attiser la tension entre les deux pays. Dans un article publié, samedi, par le journal tunisien "Assabah", M. Messari a mis à nu la manière partiale avec laquelle les médias espagnols ont traité les événements de Laâyoune, estimant que ces médias ne se sont pas contentés dans leurs couvertures de relater les faits, mais ils sont allés au-delà de leur mission pour attiser les tensions et porter atteinte aux sentiments des Marocains en inventant des histoires qui n'ont aucun rapport avec la réalité tout en exerçant la pression sur le gouvernement espagnol en vue de prendre une position hostile au Maroc. Cette campagne a reflété les sentiments d'hostilité à l'encontre du Royaume, a-t-il ajouté estimant que ces sentiments semblent plus aisés à éveiller à cause de facteurs culturels et psychologiques qui remontent à certaines périodes de l'histoire commune des deux pays. M. Messari a fait remarquer qu'en plus de l'animosité à l'égard du Maroc, à laquelle incitent certains médias espagnols, devenant pour eux un "fonds de commerce rentable", la conjoncture politique actuelle en Espagne, qui se caractérise par une campagne électorale prématurée, ne fait qu'"attiser cette haine", en ce sens que cette hostilité n'a pour objectif que de séduire l'électorat. Rappelant la position de certaines parties qui pressaient le gouvernement à adopter une "position hostile" envers le Maroc, M. Messari a affirmé que le chef du gouvernement a répondu à ses détracteurs qu'''il avait été élu pour défendre les intérêts de l'Espagne et non pas pour rompre les relations avec un important partenaire tel le Maroc". M. Messari a, dans le même sens, rappelé la position de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) dénonçant la diffusion par l'agence de presse espagnole EFE d'une photo d'enfants blessés de Gaza, qui date de 2006, la présentant comme photo prise lors des événements de Laâyoune. Il s'est fait également écho du témoignage de Human Rights Watch (HRW), qui a mené une enquête indépendante sur le terrain, ne relevant aucune contradiction dans le nombre de décès annoncé par les autorités marocaines lors des événements de Laâyoune qui ont fait treize victimes dont onze éléments des forces de l'ordre. M. Messari a aussi rappelé que la MINURSO a rapporté que l'opération d'évacuation des enfants, des femmes et des personnes âgées du campement Gdim Izik par les autorités marocaines s'est effectuée sans faire usage d'armes à feu, ce qui explique le bilan élevé des victimes parmi les forces de l'ordre.