Le Centre marocain des droits de l'Homme a appelé l'ONU à ouvrir une enquête sur l'implication du "polisario" et des renseignements algériens dans les incidents qu'a connus récemment la ville de Lâayoune. Un rapport du centre sur les incidents de Laâyoune, présenté jeudi à Rabat, souligne que "des éléments soupçonnés d'avoir des liens avec le "polisario" et les renseignements algériens ont tenté de récupérer une protestation civique pour servir un agenda extérieur, à un moment où les parties au conflit du Sahara se trouvaient autour de la table de négociations sous l'égide de l'ONU". Ce document, élaboré par la commission d'enquête constituée par le bureau exécutif du CMDH afin d'éclairer l'opinion publique sur ce qui s'est passé à Lâayoune, souligne également que les actes perturbateurs commis dans cette ville "n'étaient pas innocents mais visaient à dénaturer une protestation légitime contre les conditions socio-économiques des habitants et en faire un problème politique". "Ces éléments ont instigué les protestataires dans le camps de Gdeim Izik et les ont poussé à faire face à toute tentative de démanteler le camp", ajoute le rapport, faisant remarquer que la situation à Lâayoune avait dépassé les limites d'un mouvement social à cause des tentatives d'une récupération politique de l'affaire par certains fauteurs de trouble pro-séparatistes au service d'un agenda étranger. Les autorités locales avaient mis en place une commission chargée de négocier avec les représentants des contestataires, ajoute le rapport relevant que la présence de séparatistes parmi ces derniers a fait que leurs promesses faites aux autorités n'ont pas été tenues. La commission d'enquête fait également état de l'existence "d'une coordination -d'une manière ou d'une autre- avec certains milieux politisés, dont des organisations espagnoles pro-séparatistes", soulignant la nécessité d'élucider les circonstances ayant entouré ces événements douloureux perpétrés par des séparatistes. Ce rapport a été réalisé sur la base des informations recueillies par le bureau exécutifs, dont des photos et témoignages des citoyens sur place.