Le plan d'action et la méthodologie de travail adoptés pour la mise en Œuvre des recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation (IER) reposent sur différents critères, instruments et mécanismes à exploiter, en un temps défini, par des groupes de travail et une structure administrative rôdée à la gestion et à la communication. Le rapport de suivi des recommandations de l'IER, rendu public jeudi par le Conseil Consultatif des Droits de l'Homme (CCDH), affirme que parmi ces instruments figure la Commission de suivi de la mise en Œuvre des recommandations qui émane de la Commission de coordination des travaux du CCDH. Cette commission s'est appuyée sur une structure administrative qui a cumulé une expérience certaine suite à son travail dans le cadre du Conseil et de l'IER. Les missions confiées à cette structure ont concerné essentiellement l'achèvement des dispositions administratives et techniques relatives aux investigations et l'établissement de la vérité, aux décisions d'arbitrage, à la gestion de l'archive, à la couverture sanitaire et à l'accueil et l'orientation des victimes. Les travaux des commissions mixtes entre le gouvernement et le CCDH, tenus en 2006, se sont soldés par la constitution de cinq commissions mixtes chargées de l'investigation, de la réparation des préjudices individuels, de la réparation des préjudices communautaire, des réformes juridiques et institutionnelles et de l'archive, l'histoire et la préservation de la mémoire, le tout oeuvrant sous coordination des Secrétaires Généraux du CCDH et de la Primature. Quant à la Communication, le Conseil a adopté un plan progressif pour accompagner la mise en Œuvre des recommandations de l'IER, qui permet d'évaluer les actions réalisées dans le cadre de la mise en Œuvre de ces recommandations, la mise en exergue des acquis, la mise en place des garanties visant à immuniser l'avenir contre toute répétition de ces violations et la confirmation du choix national dans le domaine des droits de l'Homme et des libertés. Ce plan d'action s'est caractérisé par l'organisation de rencontres d'information qui avaient pour objet la communication des résultats obtenus dans différents domaines (investigations, indemnités, couverture sanitaire etc). Ont pris part à ces rencontres, des acteurs de la société civile, les victimes et, dans certains cas, les ayants droit ou ceux qui les représentent, ainsi que les médias.